S'afficher pendant 30 secondes au 42e Super Bowl coûtera cette année en moyenne 2,7 M$ aux grands annonceurs de la planète.

S'afficher pendant 30 secondes au 42e Super Bowl coûtera cette année en moyenne 2,7 M$ aux grands annonceurs de la planète.

Budweiser, Nissan, Pepsi, Audi et Victoria's Secret promettent d'en mettre plein la vue aux téléspectateurs.

Dans le monde de la publicité, le Super Bowl est un événement incontournable.

«Pour les annonceurs, c'est la coupe Stanley», signale le professeur et spécialiste de communication à l'Université d'Ottawa Luc Dupont.

En novembre dernier, le télédiffuseur officiel de l'événement, Fox, avait vendu plus de 90% des 63 plages de 30 secondes disponibles pour cette classique annuelle du ballon ovale.

L'événement de dimanche sera vu par plus de 800 millions de téléspectateurs à travers le monde.

Fox promet que l'événement sera très rentable. Les revenus de la journée devraient dépasser les 275 millions $ pour le réseau.

Pour les annonceurs, les affaires s'annoncent également bonnes, indique Luc Dupont.

«Certains annonceurs ont vu par le passé leurs parts de marché progresser de façon importante après une diffusion de leurs publicités au Super Bowl. L'impact est majeur», note-t-il.

C'est notamment le cas de GoDaddy.com, une entreprise spécialisée dans l'enregistrement de domaines sur Internet. L'an dernier, la compagnie a vu ses parts de marché exploser de 10 % tout juste après le Super Bowl.

Le professeur signale que la Société du 400e anniversaire de Québec aurait d'ailleurs fait un très bon coup en achetant une publicité de 30 secondes au Super Bowl.

«L'impact aurait été immédiat. Imaginez, en 30 secondes, on aurait rejoint près de 90 millions d'Américains», dit-il.

Depuis quelques années, la tendance est d'ailleurs à la publicité événementielle, explique le professeur. Tout tourne donc autour des publicités présentées.

Sur le Web, des versions allongées et des making of des publicités peuvent ainsi être visionnés après le Super Bowl.

Versions censurées

Pour faire davantage parler d'eux, les annonceurs ont également trouvé une façon originale de soulever l'intérêt des internautes. Comme chaque publicité doit recevoir l'aval du bureau de la censure aux États-Unis, les annonceurs s'organisent pour en voir une, parfois deux, refusée.

L'an dernier, GoDaddy.com et Bud Light avaient fait le coup en mettant sur YouTube les messages dits censurés. Une publicité allongée de GoDaddy.com mettait en vedette la pilote de course Danika Patrick.

Ces nouvelles pratiques de marketing ont eu leurs effets. Selon la firme Nielsen, les annonceurs du Super Bowl ont vu l'achalandage de leurs sites Web augmenter de 50 % dans la journée suivant la présentation du match.

Cette année, on sait que des gros noms seront associés de près à des annonceurs.

Jeudi, sur YouTube, on pouvait déjà visionner la pub de Pepsi et d'Amazon MP3 qui sera diffusée dimanche. Pour l'occasion, Pepsi a fait appel au chanteur Justin Timberlake.

Parmi les nouveaux annonceurs au Super Bowl cette année, il faut noter le retour du fabricant de lingerie féminine Victoria's Secret et du constructeur automobiles Audi.

Dans le cas d'Audi, la société allemande promet une version publicitaire inspirée du film Le parrain de Francis Ford Coppola.

Au Québec, comme les signaux des publicités américaines sont interdits, les spectateurs qui voudront visionner les publicités originales pourront se rabattre sur Internet par l'entremise du site www.adage.com.