Le commerce en ligne, aidé en partie par le mauvais temps, a augmenté aux États-Unis durant les deux derniers mois del'année, mais nettement moins que les années précédentes.

Le commerce en ligne, aidé en partie par le mauvais temps, a augmenté aux États-Unis durant les deux derniers mois del'année, mais nettement moins que les années précédentes.

Selon le cabinet Comscore, leur hausse a été de 19% entre le 1er novembre et le 21 décembre, la plus faible depuis 5 ans, à 26,29 milliards de dollars.

Compte-tenu des achats de dernière minute, Comscore table sur une hausse de 20% du commerce en ligne --qui représente environ 3% du commerce total aux États-Unis-- entre le 1er novembre et le 24 décembre, à peine plus que les 21% enregistrés pendant les 10 premiers mois de 2007.

En 2006 il avait bondi de plus de 25% pendant la saison des fêtes.

Dans la morosité ambiante, les cybermarchands sont tout de même satisfaits. Amazon s'est ainsi félicité d'avoir enregistré sa «meilleure saison historique», tirée par l'électronique grand public, comme les Wii de Nintendo --une vente toutes les 17 secondes chez Amazon-- ou d'appareils GPS.

En revanche, Target, deuxième distributeur discount aux États-Unis, a déclaré lundi que ses ventes seraient en baisse en décembre, à magasins comparables, et la Fédération nationale de la vente au détail a prévu une hausse de seulement 4% en novembre-décembre, la plus lente depuis 2002.

De quoi faire chuter de près de 10% l'ensemble des titres de la distribution depuis novembre à la Bourse de New York.

«Les ventes réelles de fin d'année --hors inflation, hors énergie, hors restaurants-- ont en fait reculé», analyse Barry Ritholz, du cabinet Ritholz Research. «Ce sont les pires depuis 5 ans, alors même que 2007 bénéficiait d'un calendrier favorable: Thanksgiving (qui donne le coup d'envoi des ventes de fin d'année, ndlr) tombait 8 jours plus tôt qu'en 2006», souligne-t-il.

Tirant les chiffres d'affaires vers le bas, les magasins ont multiplié les rabais dès novembre pour attirer des consommateurs friands de bonnes affaires

Une tendance qui profite aux sites de discount, comme le jeune site de ventes privées en ligne, Editor's Closet, qui compte déjà 10 000 membres.

Créé cet automne, en quelques semaines, par trois Français récemment arrivés aux États-Unis, avec seulement 35 000 dollars d'investissement, le site a séduit des marques de luxe qui veulent écouler leurs invendus.

«Nous avons convaincu une première marque, et juste avant Noël nous avons mis en vente 3000 bijoux de 65 à 1000 $: en trois jours nous en avons vendu plus de la moitié, dans tous les États-Unis», a expliqué à l'AFP son PDG Michael Meyerson, jusqu'ici patron d'un distributeur informatique.

«Les consommateurs américains cherchent les rabais, et nous attirons tous ceux qui n'ont pas accès aux ventes privées en magasins. Nous espérons être rentables en 6 mois, avec dans un an 500 000 membres», pronostique-t-il.