Malgré les tentatives de réconfort de la Réserve fédérale, les indices nord-américains ont poursuivi une descente vertigineuse encaissant des pertes aussi importantes que celles de lundi.

Malgré les tentatives de réconfort de la Réserve fédérale, les indices nord-américains ont poursuivi une descente vertigineuse encaissant des pertes aussi importantes que celles de lundi.

Pour illustrer la situation, la Bourse de New York a clôturé en baisse pour la cinquième séance consécutive.

Le Dow Jones a lâché 5,01% ou 508,39 points alors que le Nasdaq a chuté de 5,58%, selon des chiffres provisoires de clôture.

Sur Bay Street, l'indice S&P/TSX a cédé 400 points ou 3,92% à 9829,55 points.

Malgré l'adoption du plan Paulson aux États-Unis, les investisseurs ne cachent pas, depuis lundi, leurs craintes concernant l'économie, anticipant le risque d'une récession causée par la crise financière américaine.

Dans le secteur bancaire, le titre de Bank of America s'est fait malmener à New York, avec une baisse de 26% qui l'a ramené à 23,77 $ US.

Il faut savoir que la banque états-unienne a dévoilé ses données sur le troisième trimestre et que les nouvelles sont mauvaises. Les profits ont chuté de 68% à 1,18 G$ US ou 15 cents l'action.

De plus, Bank of America a réduit son dividende de moitié à 32 cents par action et annoncé son intention de recueillir 10 G$ US avec l'offre de nouvelles actions, ce qui dilue la participation actuelle des actionnaires.

Vers une baisse de taux ?

Certains analystes estiment que les marchés attendent une baisse des taux d'intérêt avant de s'enthousiasmer.

«Tout le monde attend une baisse des taux directeurs de 50 à 100 points de base», a indiqué Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

Justement, mardi après-midi, le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, a estimé mardi que son institution allait devoir réexaminer la pertinence de sa politique monétaire au vu de l'évolution récente des perspectives de l'économie des États-Unis.

«Les risques pesant sur la croissance ont augmenté», a-t-il déclaré.

Le marché a tout de même réagi positivement à l'annonce de mesures de soutien de la Fed au marché des billets de trésorerie.

La banque centrale a également annoncé qu'elle allait racheter ces instruments financiers qui permettent aux entreprises de faire face à leurs besoins imprévus de liquidités, pour relancer un marché complètement paralysé.

Par ailleurs, six banques centrales, dont la Fed, ont publié mardi un calendrier de leurs opérations de refinancement destinées à alimenter le circuit bancaire international en dollars jusqu'à la fin de l'année.

Et en Europe, les pays de l'Union se sont engagés mardi à Luxembourg à soutenir tous leurs grands groupes financiers en cas de difficulté pour éviter un risque de crise généralisée.

Le marché restait fébrile après une journée qui a vu l'indice de volatilité, le VIX, atteindre son plus haut niveau depuis 1989, signe de la très grande nervosité des investisseurs.

Avec Agence France-Presse