Le maire de New York, Michael Bloomberg, a appelé lundi soir à Londres à plus de transparence sur les marchés, la clé selon lui d'un retour de la confiance.

Le maire de New York, Michael Bloomberg, a appelé lundi soir à Londres à plus de transparence sur les marchés, la clé selon lui d'un retour de la confiance.

M. Bloomberg, qui s'exprimait devant un parterre d'hommes d'affaires alors que les Bourses chutaient dans le monde entier, dans des proportions parfois historiques, a estimé que «le fait qu'on ne connaisse pas la valeur des actifs que détiennent les institutions financières» était «une des grandes raisons, non seulement de la panique que nos pays ont connue, mais aussi du gel du marché du crédit».

Il a insisté sur la nécessité, pour les places de New York et de Londres, d'avoir des critères de régulation communs. Il n'est pas allé jusqu'à réclamer un renforcement de ces régulations.

«Si nous voulons éviter un tel écroulement à l'avenir, il faudra s'adapter. Et pas seulement le secteur privé, le gouvernement aussi», a-t-il lancé, ajoutant «cela ne veut pas dire que nous avons besoin de plus de régulation, mais d'une régulation plus intelligente».

Il a repoussé les comparaisons fréquemment faites entre cette crise et celle de 1929, jugeant l'analogie meilleure avec les attaques terroristes du 11 septembre.

Il a estimé qu'il était sans fondement de rechercher à désigner des responsables de la crise actuelle, jugeant que cela n'aiderait pas à résoudre le problème.

Il n'a pas non plus condamné la pratique d'offrir des prêts immobiliers «subprime» à des personnes ayant un mauvais historique de crédit. «On pourrait argumenter que ces prêts n'étaient pas une si mauvaise chose parce que seulement une fraction se terminera par une saisie», a-t-il assené, remarquant que ces prêts «permettent à des gens d'avoir des maisons, et que la crise aurait pu arriver même sans cela».

M. Bloomberg, dont le mandat arrive à échéance en 2009, brigue un troisième mandat, ce qui demanderait un changement des dispositions actuelles.

Fondateur notamment en 1981 de l'agence d'informations financières qui porte son nom et emploie plus de 10 000 salariés, il est à la tête d'une fortune estimée il y a quelques semaines par le magazine Forbes à 20 G$ US.