Les organisateurs des Jeux olympiques de Pékin utilisent des véhicules hybrides et électriques - conçus en Chine - pour transporter les athlètes et les officiels, le gouvernement chinois tentant d'abaisser les niveaux de pollution atmosphérique.

Les organisateurs des Jeux olympiques de Pékin utilisent des véhicules hybrides et électriques - conçus en Chine - pour transporter les athlètes et les officiels, le gouvernement chinois tentant d'abaisser les niveaux de pollution atmosphérique.

Mardi, ces niveaux étaient encore supérieurs au maximum recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pendant une exposition deux jours de suite.

«Pour aider à améliorer l'environnement, nous utilisons 500 véhicules faisant appel à de l'énergie de substitution à titre de banc d'essai pendant les Jeux», a indiqué hier au cours d'une entrevue à Pékin He Jianzhong, un porte-parole du ministère chinois du Transport. «Le nombre de véhicules propulsés par du carburant de substitution sera le plus important de l'histoire olympique», a-t-il ajouté.

Chery Automobile, Dongfeng Motor Group, et China FAW Group ont mis au point ces véhicules dans le cadre des initiatives gouvernementales pour faire appel à des énergies de substitution destinées à réduire la pollution et la dépendance du pays envers le pétrole. Mardi, à trois jours des cérémonies d'ouverture, l'indice de pollution atmosphérique à Pékin, plus précisément au Stade olympique, était de 87, ce qui est bien supérieur au niveau de 50 recommandé par l'OMS.

«C'est une occasion formidable de montrer le progrès que nous avons accompli dans la mise au point de véhicules hybrides», a soutenu Jin Yibo, vice-président des ventes chez Chery, le constructeur d'automobiles qui a donné le plus grand nombre de voitures hybrides pour les Jeux. «Les véhicules mus par des carburants de substitution sont l'avenir de l'industrie et nous ne pouvons pas nous permettre d'accuser du retard dans leur mise au point», a-t-il ajouté.

Chery commencera à vendre ses premières voitures hybrides d'ici la fin de la présente année, a dit M. Jin.

Mais le prix des hybrides a affecté leur popularité. Ainsi, les ventes de Prius, de Toyota, première voiture hybride construite en Chine, ont chuté de 81% l'an dernier à 414 véhicules. De son côté, Honda a commencé à vendre des voitures Civic importées en novembre dernier, ce qui faisait de ce véhicule le deuxième hybride disponible sur le marché chinois.

Le modèle Civic hybride importé disposant d'un moteur de 1,3 litre se vend maintenant 269 800 yuans (40 000$CAN), soit 52% de plus que le modèle conventionnel à essence, avec moteur de 1,8 litres, construit en Chine.

Dans un communiqué diffusé le 23 juillet dernier, le gouvernement chinois a annoncé qu'il accorderait des incitatifs fiscaux aux acheteurs de véhicules à faibles émissions et moins énergivores tels que les hybrides.

«Plus de gens viennent voir nos hybrides après avoir entendu dire qu'il y aurait plus d'incitatifs pour en faire l'acquisition», a expliqué Wang Wei, directeur du marketing d'un concessionnaire Honda, à Pékin. «Je suis sûr que les nouvelles dispositions contribueront à faire augmenter la demande pour nos hybrides parce qu'à l'heure actuelle, ils sont beaucoup plus chers qu'une Civic conventionnelle», a-t-il dit.