Le gouverneur du Missouri s'est rendu jeudi à Montréal, accompagné de fonctionnaires du développement économique, pour tenter de convaincre Bombardier (T.BBD.B) de construire une usine à Kansas City pour y assembler ses avions de série C.

Le gouverneur du Missouri s'est rendu jeudi à Montréal, accompagné de fonctionnaires du développement économique, pour tenter de convaincre Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] de construire une usine à Kansas City pour y assembler ses avions de série C.

Le gouverneur, Matt Blunt, a déjà signé une loi qui accorderait un crédit d'impôt de 240 M$ à Bombardier Aéronautique si elle s'installait dans son Etat, mais la compagnie montréalaise étudie toujours la possibilité d'implanter son nouveau

site près de sa ville d'origine.

Bombardier, le troisième plus important constructeur d'avions civils au monde, cherche un endroit où fabriquer ses appareils de 110 et 130 sièges de série C qui seront dédiés au transport régional de passagers.

Selon le constructeur, ces appareils - qui n'ont toujours pas été officiellement lancés - offriront des évolutions techniques par rapport aux modèles actuels.

Un porte-parole de Bombardier, Marc Duchesne, a confirmé qu'une délégation du Missouri rencontrait les dirigeants de l'entreprise, mais a refusé de donner davantage de détails à ce sujet.

«La seule chose que je peux confirmer, c'est que le gouverneur Blunt rencontre des dirigeants aujourd'hui à Montréal», a-t-il déclaré lors d'un entretien téléphonique depuis Istanbul.

L'usine d'assemblage de 400 M$, à laquelle serait adjointe une piste d'essai, serait localisée non loin de l'aéroport international de Kansas City. Elle pourrait employer 2100 personnes au salaire moyen de 63 000 $.

Le crédit d'impôt offert par le Missouri court sur huit ans, à partir de 2013, et serait fonction du nombre de personnes employées par Bombardier à Kansas City.

La compagnie rembourserait le crédit d'impôt, ajusté par un taux de rendement de 5,1%, en reversant à l'Etat du Missouri une somme fixe pour chaque avion sorti de son usine et vendu.

Ottawa et Québec ont également offert à Bombardier des mesures financières pour tenter de le convaincre de s'installer au Québec.

Le constructeur a déjà déclaré que toutes les possibilités étaient à l'étude, y compris l'option américaine.

L'action de Bombardier a clôturé la séance de jeudi à 7,89 $ à la Bourse de Toronto, inchangée par rapport à la veille.