Les fusions et les acquisitions sont vitales au sein de l'industrie mondiale du transport aérien au moment où les compagnies d'aviation font face à des coûts de carburant en hausse, à un ralentissement de la demande et aux obstacles de réglementation, selon Giovanni Bisignani, le directeur général de l'Association du transport aérien international (IATA).

Les fusions et les acquisitions sont vitales au sein de l'industrie mondiale du transport aérien au moment où les compagnies d'aviation font face à des coûts de carburant en hausse, à un ralentissement de la demande et aux obstacles de réglementation, selon Giovanni Bisignani, le directeur général de l'Association du transport aérien international (IATA).

«La consolidation est nécessaire pour améliorer la rentabilité», soutenait jeudi M. Bisignani au cours d'une entrevue à Genève.

«Il existe plus de 1000 sociétés aériennes dans le monde, ajoutait-il, et il n'y a aucune industrie comparable avec autant de joueurs.»

Les transporteurs doivent unir leurs forces en partie à cause de la hausse des coûts de carburant qui, selon l'IATA, pourraient atteindre 150 milliards US l'an prochain comparativement à 135 milliards US cette année, a ajouté M. Bisignani.

Mais les fusions sont entravées par un environnement de réglementations qui a peu changé en 60 ans, comme un processus difficile d'approbation de nouvelles routes, dit-il.

Les bénéfices des sociétés aériennes chuteront de 11% l'an prochain en raison de prix pétroliers plus corsés et d'une baisse de la demande aux États-Unis, indiquait l'organisme la semaine dernière. L'IATA, qui représente 243 transporteurs, a abaissé ses prévisions touchant les profits de l'industrie pour la deuxième fois en trois mois.

Regroupements en vue

Le 20 novembre dernier, Michael O'Leary, PDG de Ryanair Holdings, soutenait que diverses sociétés aériennes européennes, y compris Aer Lingus Group, d'Irlande, Vueling Airlines, d'Espagne, et Clickair étaient trop petites pour survivre sur une base individuelle au cours des quatre ou cinq prochaines années.

Selon lui, Air Europe, Air Berlin et Olympic Airlines entrent aussi dans cette catégorie. M. O'Leary prédit que d'ici cinq ans environ, il n'y aura que quatre grands transporteurs aériens européens: British Airways, Air France-KLM, Deutsche Lufthansa et Ryanair.

Alitalia, plus important transporteur aérien d'Italie, pâtira sans l'aide d'un acquéreur, selon M. Bisignani, qui est un ancien PDG de cette société.

Alitalia, une compagnie non rentable dont le siège est à Rome, pourrait risquer de ne pas honorer ses engagements dans la deuxième moitié de 2008 si elle ne parvient pas à un accord avec un acheteur éventuel pour la participation du gouvernement qui est à vendre.

«Sans l'intervention d'un nouvel actionnaire, une telle situation pourrait se produire dans la deuxième moitié de 2008», a indiqué M. Bisignani. Il est prévu que le gouvernement italien choisisse un acheteur de sa participation d'ici la mi-janvier.