Les voyageurs qui arrivent au nouvel aéroport de Pékin peuvent déjà voir le logo de Bombardier (T.BBD.B) sur le marchepied du train qui relie deux des terminaux.

Les voyageurs qui arrivent au nouvel aéroport de Pékin peuvent déjà voir le logo de Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] sur le marchepied du train qui relie deux des terminaux.

Cet été, ils pourront aussi monter à bord de la navette du constructeur canadien pour se rapprocher du centre-ville. Et Bombardier aimerait en faire autant dans pas moins de 36 autres villes chinoises.

Profitant du passage d'un ministre de la Colombie-Britannique venu vanter "une histoire à succès de la technologie britanno-colombienne", Bombardier a fait une démonstration de son tout nouveau train ART, qui part de l'aéroport pour se rendre, 28 km plus au sud, près du centre-ville. Si le ministre des Transports, Kevin Falcon, peut parler de «technologie britanno-colombienne», c'est que le train a d'abord été développé pour l'Expo de Vancouver.

La desserte, qui doit entrer en service en juillet, est en période de rodage. Le terminal de Dongzhimen, où arriveront les trains dans le nord-est de la ville, est encore à moitié clôturé et le sol n'est pas pavé. En tout, le trajet se fait en une vingtaine de minutes à bord de véhicules qui roulent à 110km/h.

Un peu de «450»

Cette technologie de la côte Ouest comprend aussi un peu de «450»: «Le design des boggies et de la structure de la voiture a été conçu à Saint-Bruno, sur la Rive-Sud», explique Nicolas Robert, chef de projet pour la technologie ART chez Bombardier. D'autres pièces ont été conçues à Kingston et l'assemblage final a été réalisé à Changchun, en Chine. Valeur du contrat pour Bombardier: 44 millions US.

Des contrats de plusieurs millions de dollars, Bombardier en voit dans quelque 36 villes chinoises. «C'est le nombre de villes qui travaillent sur des projets de transport urbain», explique à La Presse Affaires le grand patron de Bombardier au pays, Jianwei Zhang.

En tout, M. Zhang parle de «plus de 300 projets potentiels». Pour arriver à ce nombre, il compte le nombre d'appels d'offres à venir. Ainsi, une ville peut avoir plusieurs soumissions pour différentes lignes de métro, des dessertes aéroportuaires et ainsi de suite.

Tous ces projets ne verront pas le jour demain matin. M. Zhang, un diplômé de HEC Montréal, parle d'un horizon de 10, 15, voire 20 ans dans certaines villes.

En attendant, il travaille avec elles. «On donne des suggestions», dit-il, évidemment pour mieux être mieux positionné quand viendra le temps de définir les éléments de l'appel d'offres. Impossible de dire pour l'instant, selon lui, quelle sera la valeur approximative de ce pactole.

Et il y a aussi le gros lot qui s'en vient: le contrat pour le train rapide entre Pékin et Shanghai. Bombardier ne cache pas son intérêt pour ce projet estimé à 26 milliards US. Le nom du constructeur canadien -qui emploie 2500 personnes en Chine avec ses coentreprises- circule dans la presse chinoise parmi ceux qui pourraient être retenus.

Mais n'allez pas trop vite. «L'appel d'offres n'a pas encore été lancé», rappelle M. Zhang.

Le gouvernement chinois a donné son feu vert au TGV de quelque 1300 kilomètres en octobre dernier.

Avions: bientôt une entente

Bombardier prévoit qu'une entente finale sera «bientôt» conclue avec les autorités chinoises dans le secteur de l'aviation.

L'été dernier, l'avionneur montréalais a annoncé une entente de principe avec

AVIC 1, un géant chinois de l'aviation, pour le développement du ARJ-900

chinois. Bombardier doit être consultant dans le projet et investir 100

millions de dollars dans la conception technique et la commercialisation de

cet appareil. En retour, AVIC I doit mettre 400 millions dans la CSeries,

les avions de 110 à 130 places de Bombardier.

Sauf que, depuis cette entente de principe, AVIC1 a fusionné avec AVIC 11, partenaire d'Embraer.

Malgré cela, Jianwei Zhang, grand patron de Bombardier en Chine, promet que l'entente finale sera "presque la même" que l'entente de principe.

«Avec AVIC 1 et AVIC11, il y avait de la compétition. Maintenant, il n'y en a plus. C'est une seule famille. C'est plus facile», dit-il.