Tout indique qu'un dénouement heureux est en vue dans le dossier du papier commercial non bancaire, dont la Caisse de dépôt est le principal investisseur.

Tout indique qu'un dénouement heureux est en vue dans le dossier du papier commercial non bancaire, dont la Caisse de dépôt est le principal investisseur.

Jeudi en soirée, une entente finale serait intervenue entre le comité de restructuration, mené par l'avocat Purdy Crawford, et les banquiers canadiens et internationaux.

Les négociations portent essentiellement sur la marge de crédit nécessaire à la restructuration, de 14 milliards de dollars.

Depuis la mi-août, quelque 33 milliards de dollars de papier commercial adossé à des actifs (PCAA) sont gelés. La Caisse de dépôt (13,4 milliards), le Mouvement Desjardins (2,75 milliards) et la Banque Nationale (2,3 milliards) sont les plus importants détenteurs de titres.

Vendredi, le porte-parole du comité de restructuration, David Weiner, prévoyait d'abord qu'un communiqué de presse sur une entente finale de restructuration serait publié vers 15h.

En fin de journée, M. Weiner n'avait toujours pas de nouvelle à nous transmettre. Un communiqué pouvait être publié tard en soirée (après la fermeture des pages de La Presse Affaires).

Vendredi matin, le site internet d'un quotidien torontois soutenait qu'une entente finale devait être approuvée par un juge dans la journée.

Le 4 février, rappelons-le, une entente de principe était intervenue entre le comité et les banques sur les termes de la restructuration. Les banques canadiennes, dont la Royale et la Scotia, acceptaient alors de s'engager à faire partie des institutions prêtes à assurer la liquidité du papier commercial advenant une nouvelle rupture du marché.

Leur engagement serait d'environ 2 milliards de dollars sur les 14 milliards de marge de crédit nécessaire. Cette marge est essentielle pour assurer au PCAA une valeur maximale. Advenant une entente, les titres de PCAA, un investissement à court terme, seraient convertis à long terme (environ 7 ans).

Parmi les détenteurs de titres, outre la Caisse et la Banque Nationale, mentionnons Air Transat (155 millions), la SGF (137 millions), l'Industrielle Alliance (104 millions) et la Caisse de retraite de la Ville de Montréal (100 millions).

Rappelons que depuis la mi-août, les porteurs de PCAA ont dévalué la valeur de leurs titres, ce qui a terni leurs résultats financiers. La Caisse de dépôt, entre autres, a dégonflé la valeur de son papier commercial de 1,9 milliard de dollars.

Le taux de dévaluation des porteurs de titre suppose généralement un dénouement heureux, c'est-à-dire une restructuration ordonnée. Advenant un échec de la restructuration, la dévaluation serait beaucoup plus importante.