Bear Stearns (BSC), un symbole de Wall Street, frôle la catastrophe au moment où les marchés financiers sont ébranlés aux États-Unis.

Bear Stearns [[|ticker sym='BSC'|]], un symbole de Wall Street, frôle la catastrophe au moment où les marchés financiers sont ébranlés aux États-Unis.

Comme si l'annonce jeudi des ennuis financiers du gros fonds américain Carlyle n'était pas assez, la direction de la banque d'affaires américaine Bear Stearns, qui existe depuis près de 90 ans, a laissé savoir vendredi matin qu'elle manquait d'argent liquide.

Cette annonce a eu l'effet d'une bombe: l'action de Bear Stearns a été secouée toute la journée à la Bourse de New York. En cours de séance, le titre s'est transigé sous la barre des 27$ après avoir débuté la journée à près de 60$.

Il y a un an, l'action de Bear Stearns se transigeait à plus de 150$ à la Bourse de New York.

La situation est à ce point critique qu'en matinée, vendredi, le concurrent JP Morgan Chase [[|ticker sym='JPM'|]] s'est porté au secours de Bear Stearns.

Pour bien comprendre, c'est un peu comme si au Canada, la Banque Royale venait au secours de la Banque de Montréal.

La Banque de Réserve fédérale de New York et JP Morgan Chase ont donc annoncé vendredi qu'elles allaient apporter des liquidités à Bear Stearns pour une période pouvant aller jusqu'à 28 jours.

Cette période doit permettre à JP Morgan et Bear Stearns de mettre au point un financement permanent ou de trouver «d'autres alternatives pour la compagnie», selon un communiqué diffusé par JPMorgan.

L'argent nécessaire, dont le montant n'a pas été précisé, sera apporté par la Fed de New York - l'intermédiaire entre la banque centrale américaine et les marchés - à JPMorgan, qui le prêtera à son tour à Bear Stearns.

JPMorgan souligne que cette transaction ne devrait pas «exposer ses actionnaires au moindre risque matériel».

Encore mercredi, le directeur général de Bear Stearns, Alan Schwartz, avait laissé espérer que son établissement sera bénéficiaire au premier trimestre, en dépit de la prolongation de la crise sur les marchés financiers mondiaux.

Il avait alors nouveau démenti les rumeurs sur de possibles problèmes de liquidités qui avaient fait dévisser le cours de l'action Bear Stearns lundi.

«Notre bilan ne s'est pas affaibli», avait-il assuré.