La crise financière et ses conséquences forcent le Conference Board à abaisser ses prévisions de croissance pour l'économie canadienne l'an prochain.

La crise financière et ses conséquences forcent le Conference Board à abaisser ses prévisions de croissance pour l'économie canadienne l'an prochain.

En effet, l'organisme indépendant estime, dans la mise à jour d'une note de conjoncture de l'automne 2008, que l'économie du pays croîtra de 1,5% en 2009.

Les chiffres précédents comprenaient une hausse de 2,2% du produit intérieur brut.

C'est un mélange de crise financière, de baisse du dollar canadien et de baisse des prix pétroliers qui affectera le pays, dit le Conference Board.

«Les cours élevés des ressources naturelles ont favorisé un accroissement du revenu réel des Canadiens pendant six années, y compris 2008, souligne Pedro Antunes, directeur des prévisions nationales et provinciales. En 2009, cette force se dissipera.»

M. Antunes refuse toutefois de prononcer le mot qui commence par R. «Malgré cela, le Canada devrait éviter la récession l'an prochain. Même si l'économie ralentit de façon générale, elle progresse encore.»

Comme le ralentissement n'a rien d'étranger avec les problèmes de l'économie américaine, le Conference Board précise qu'il s'attend à une croissance de 0,5% l'an prochain chez les Américains. Il attribue cela notamment à la perte de confiance des consommateurs. C'est un facteur clé au sein d'une économie dont le principal moteur est la consommation.

Aussi, ces craintes sont combinées à une perte de richesse découlant de la chute des prix des maisons et de la valeur des actions en Bourse. Conséquemment, le Conference Board croit que les ménages états-uniens comprimeront leurs dépenses pendant cinq trimestres consécutifs, jusqu'à la fin de 2009.

L'économie canadienne a été affaiblie cette année. Pour les deux premiers trimestres, la récession technique a été évitée de justesse. L'économie a reculé de 0,2% au premier trimestre mais crû de 0,1% au deuxième trimestre.

En août, avant que la crise financière s'aggrave, le PIB a reculé de 0,3%.