Crise économique? Pas sous les arches. McDonald's (MCD) va très, très bien. Hausse des ventes, hausse du bénéfice. Mais ne vous y méprenez pas: il n'y a pas de lien entre la difficile situation économique et les excellents résultats financiers de McDonald's, prévient le grand patron de la multinationale du hamburger.

Crise économique? Pas sous les arches. McDonald's [[|ticker sym='MCD'|]] va très, très bien. Hausse des ventes, hausse du bénéfice. Mais ne vous y méprenez pas: il n'y a pas de lien entre la difficile situation économique et les excellents résultats financiers de McDonald's, prévient le grand patron de la multinationale du hamburger.

«Certains croient que nous allons mieux parce qu'il y a un ralentissement économique, ce n'est pas vrai. C'est un mythe, tranche Jim Skinner, directeur général de McDonald's Corporation. Nous arrivons à faire des affaires dans cette situation parce que nous avons des menus qui offrent une valeur extraordinaire, parce que nous sommes pratiques et que nous continuons d'offrir cette valeur à nos clients dans des temps où ils en ont bien besoin.»

Et lorsqu'on lui fait remarquer que, néanmoins, les familles tentent de se nourrir à moindre coût et qu'elles se tournent inévitablement vers de la nourriture bon marché, Jim Skinner rétorque que, justement, McDonald's n'est pas de la nourriture bon marché, mais de «l'excellente nourriture pour un bon prix».

Le patron de McDonald's rencontrait les médias internationaux hier matin à l'Université du hamburger, le centre de formation de la multinationale à Oak Brooks, en banlieue de Chicago. Il était accompagné des dirigeants de McDonald's pour chacune des différentes parties du monde. Tous n'avaient que de bonnes nouvelles au menu.

«Nous ne sommes pas à l'épreuve de la récession, a dit Jim Skinner: nous sommes résistants à la récession.»

La semaine dernière, McDonald's a annoncé, pour la troisième fois cette année, des résultats au-delà des attentes. Un bénéfice net en hausse de 11% et des ventes globales en hausse de 7%.

«Nous sommes prêts à affronter la tempête. Comme nous le sommes depuis 15 ans», a lancé le président de McDonald's pour les États-Unis, Don Thompson, qui attribue ces bons résultats aux quelques changements faits sur le terrain.

D'abord, le poulet. Les Américains mangent, statistiquement, plus de volaille. Alors McDonald's a multiplié ses plats de poulet aux États-Unis, allant même jusqu'à lancer un sandwich au poulet pour déjeuner, fait avec les traditionnels «biscuits» du sud des États-Unis.

McDonald's a aussi revu son offre pour le déjeuner et les breuvages, incluant cette offensive café «de spécialité» annoncée au début de l'année. Un article du Wall Street Journal questionnait justement hier cette stratégie de lancer des cafés haut de gamme au moment où les Américains coupent dans le gras.

Le «café latte au caramel» est précisément un luxe dont on peut facilement se passer. Nenni, répond Jim Skinner. Pas question de faire marche arrière. Les restaurants McDonald's des États-Unis auront tous leurs machines à café durant l'année 2009. C'est un peu plus tard que ce que l'on avait initialement annoncé, mais les plans restent les mêmes pour le café, crise ou pas.

Finalement, les dirigeants de toutes les régions croient que l'offre 24 heures sur 24 est aussi en partie responsable de la croissance de McDonald's.

Au Canada, le tiers des restaurants restent maintenant ouverts toute la nuit. En Asie, 40% des McDonald's sont ouverts 24 heures, alors qu'en Chine, la proportion des restos nocturnes passe à 80%. En Russie, tous les McDonald's sont ouverts jour et nuit.

La Russie est d'ailleurs l'un des marchés cibles pour McDonald's qui a l'Europe de l'Est à l'oeil. McDonald's Europe a présenté des ventes en hausse le mois dernier pour le 32e mois consécutif.

En Angleterre, les thés et café certifiés par un organisme faisant la promotion d'une agriculture verte et éthique ainsi que l'utilisation d'oeufs de poules en liberté et de lait bio ont redoré l'image des arches.