Les prix du pétrole se sont repris lundi, soutenus par un sursaut d'optimisme des investisseurs après la multiplication de mesures pour faire face à la crise et rétablir la confiance sur les marchés, ainsi que par des spéculations sur la production de l'OPEP.

Les prix du pétrole se sont repris lundi, soutenus par un sursaut d'optimisme des investisseurs après la multiplication de mesures pour faire face à la crise et rétablir la confiance sur les marchés, ainsi que par des spéculations sur la production de l'OPEP.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre a fini à 81,19 $ US, en hausse de 3,49 $ par rapport à la clôture de vendredi.

«Un manque totale de confiance a été remplacé par une petite dose de confiance», a indiqué John Kilduff, de MF Global.

L'adoption par les pays de la zone euro ce week-end d'un plan d'action comprenant une garantie des prêts interbancaires et un recours possible à la recapitalisation des banques a provoqué l'enthousiasme des investisseurs et été accueillie dans l'euphorie par les Bourses d'actions européennes.

Le même schéma était observé sur les marchés américains. Le Trésor a annoncé lundi matin qu'il était en train de «mettre sur pied un programme d'achat d'actions dans une large gamme d'institutions financières» dans le cadre de son plan de sauvetage des banques.

«Tous les marchés observent un rebond. Les liquidations massives observées vendredi ont donné lieu à un rebond naturel par rapport à ces ventes exagérées», a ajouté l'analyste.

Vendredi, le baril de pétrole à New York avait perdu presque 9 $ pour tomber à son plus bas niveau depuis octobre 2007, à 77,70 $ US, bien loin de ses records atteints en juillet à plus de 147 $ US.

«C'est un réexamen de la valeur du pétrole, au vu de sa chute aussi forte et aussi rapide», a estimé John Kilduff.

De son côté, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pourrait riposter lors de sa réunion à Vienne le 18 novembre. Les membres durs du cartel comme l'Iran ont déjà clairement appelé à une baisse de la production pour défendre les prix et rééquilibrer le marché.