La Bourse de Toronto a été en fort recul, jeudi, peu rassurée par l'adoption du plan Paulson amendé par le Sénat américain et réagissant à une nouvelle glissade des prix du pétrole.

La Bourse de Toronto a été en fort recul, jeudi, peu rassurée par l'adoption du plan Paulson amendé par le Sénat américain et réagissant à une nouvelle glissade des prix du pétrole.

Le TSX a dégringolé de 6,95% ou 813,97 points pour pointer à 10 900, 54 points.

C'est la première fois depuis octobre 2006 que le TSX fait une incursion en dessous des 11 000 points.

Les titres de Bombardier (-8%), Barrick Gold (-16%), CAE (-8%) et SNC Lavalin (-8%) ont été les principales victimes de la journée.

Le titre de Potash a reculé également énormément, de 26%, après que la firme de courtage Merrill Lynch eut révisé à la baisse ses perspectives pour les fabricants d'engrais.

Pendant ce temps, les prix du pétrole ont chuté de près de cinq dollars à New York, plombés par les inquiétudes persistantes pour la demande d'or noir dans un contexte d'incertitudes économiques.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre a fini à 93,97 $, en baisse de 4,56 $ par rapport à la clôture de mercredi.

«Les investisseurs craignent un fort ralentissement de l'économie mondiale», a commenté Adam Sieminski, de la Deutsche Bank.

Le raffermissement de la monnaie américaine rend les matières premières, libellées en dollars, moins intéressantes pour les investisseurs munis d'autres devises.

Par ailleurs, la crise financière avait détourné massivement les investisseurs du dollar au profit des matières premières (notamment le pétrole) considérées comme un investissement plus sûr. On observe désormais le mouvement inverse, selon les analystes.

Les cours subissaient également les incertitudes qui entourent le secteur financier, les contrats à terme sur les indices de Wall Street laissant présager une ouverture à la baisse de la Bourse de New York malgré l'adoption par le Sénat américain du plan de sauvetage des banques.

«Les marchés n'ont pas confiance. Cela alimente les craintes d'un ralentissement encore plus marqué de l'économie, qui va accentuer le recul de la demande», a expliqué M. Ritterbusch.

Aux États-Unis, premiers consommateurs mondiaux d'or noir, la demande continue de marquer sérieusement le pas. Selon les statistiques du Département américain à l'Énergie publiées mercredi, les Américains ont consommé en moyenne 19 millions de barils par jour de produits pétroliers sur les quatre dernières semaines, en baisse de 7,1% comparé à un an plus tôt.

D'après Agence France-Presse