Les cours du baril de pétrole s'échangeaient en baisse vendredi à New York, tirés vers le bas par le raffermissement continu du dollar américain.

Les cours du baril de pétrole s'échangeaient en baisse vendredi à New York, tirés vers le bas par le raffermissement continu du dollar américain.

Vers 7h05, le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet valait 135,88 $ US, en baisse de 1,25 $ US au New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Le dollar US reste un dénominateur important pour le marché, il ne fait pas de doute que le dollar met les prix sous pression», expliquait Eric Wittenauer, analyste à la maison de courtage Wachovia Securities.

Le billet vert valait environ 1,53 $ US pour un euro vendredi, contre plus de 1,54 $ US la veille. En retrouvant quelque peu sa valeur perdue, la monnaie américaine rend plus chères les matières premières, notamment pour les investisseurs étrangers, qui cherchent à se protéger de l'inflation.

Par ailleurs, les rumeurs couraient vendredi que l'Arabie saoudite allait augmenter sa production avant la fin de juin pour faire face à la flambée des prix.

Riyad, qui est le premier producteur et exportateur de pétrole mondial, pourrait relever sa production de 300 000 barils par jour, alors les investisseurs s'inquiètent du niveau de l'offre de pétrole au vu des perturbations récentes sur les zones de production.

«Si cette augmentation est confirmée, elle pourrait faire reculer nettement les prix, ce qui serait un soulagement pour le consommateur», estimait M. Wittenauer.

Du côté de la demande, quelques signes d'essoufflement commencent à voir le jour.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a par exemple baissé son estimation de la demande pétrolière dans le monde en 2008, en raison du ralentissement économique, des prix élevés des carburants et des températures clémentes en hiver.

Les investisseurs s'interrogeaient aussi sur les possibles initiatives des autorités de régulation américaines et britanniques pour réprimer les achats spéculatifs, notamment en limitant les transactions sur les marchés pétroliers.

Le marché devrait toutefois rester volatil, disent les analystes, car les investisseurs veulent toucher les 140 $ US le baril.