Les cours du pétrole ont gagné près de quatre dollars vendredi à la clôture à New York, après des chiffres de l'emploi meilleurs que prévu aux États-Unis, et un raid aérien de l'armée turque dans le nord de l'Irak, l'un des principaux pays exportateurs de brut.

Les cours du pétrole ont gagné près de quatre dollars vendredi à la clôture à New York, après des chiffres de l'emploi meilleurs que prévu aux États-Unis, et un raid aérien de l'armée turque dans le nord de l'Irak, l'un des principaux pays exportateurs de brut.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juin a terminé la semaine à 116,32$ US, en hausse de 3,80$ US, par rapport à son niveau de clôture jeudi.

Sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, le contrat de Brent de la mer du Nord, à échéance pour juin, a achevé la semaine à 114,56$ US, en hausse de 4,06$ US.

Alors qu'ils avaient entamé un mouvement de repli depuis trois séances, les prix de l'or noir se sont repris vendredi dès l'ouverture et ont accentué leur progression après la publication des chiffres de l'emploi aux États-Unis en avril.

L'économie américaine n'a supprimé que 20 000 emplois en avril, alors que les analystes s'attendaient à 75 000 postes en moins.

Le taux de chômage a également baissé à 5% de la population active, contre 5,2% attendu.

Ces chiffres ont quelque peu rassuré les investisseurs sur l'état de santé de l'économie américaine, première consommatrice mondiale d'énergie, estime John Kilduff, stratège à la maison de courtage MF Global.

«L'emploi a redonné confiance aux investisseurs, inquiets d'une contraction de la demande énergétique américaine en cas d'entrée en récession de l'économie», explique John Kilduff.

Par ailleurs, «les opérations turques contre les rebelles du PKK au nord de l'Irak ont ajouté une prime de risque sur l'offre, car elles font craindre une propagation des violences au sud, beaucoup plus important pour les marchés pétroliers», a souligné Bart Melek, analyste chez BMO Capital.

L'aviation turque a effectué un raid aérien jeudi soir au cours duquel elle a bombardé la zone de Qandil, un bastion du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) au nord de l'Irak.

Ce fort rebond imprévu des prix devrait toutefois être temporaire puisque le dollar, monnaie dans laquelle se négocie le brut, a retrouvé de la vigueur face notamment à l'euro, estiment les analystes.

«Beaucoup d'investisseurs avaient profité de l'effondrement du dollar pour accourir sur les marchés des matières premières, afin de se protéger contre l'inflation», fait remarquer Bart Melek.

«Avec le regain du dollar, le pétrole n'est plus aussi attractif qu'il l'était il y a quelques jours», ajoute l'analyste en référence à la flambée récente des prix de l'or noir.

Le billet vert s'échangeait autour de 1,54$ US pour un euro vendredi, alors qu'il était tombé à 1,60 la semaine dernière.

La semaine avait commencé lundi sur un nouveau record du baril de pétrole, à 119,93$ US à New York, ce qui représente une hausse de plus de 80% par rapport à il y a un an.