Le syndicat de la fonction publique canadienne a réclamé mardi des augmentations de salaire liées à l'utilisation accrue du téléphone multifonctions BlackBerry qui oblige les employés à être en permanence disponibles.

Le syndicat de la fonction publique canadienne a réclamé mardi des augmentations de salaire liées à l'utilisation accrue du téléphone multifonctions BlackBerry qui oblige les employés à être en permanence disponibles.

«Nous avons d'anciennes clauses dans notre convention collective qui tiennent compte des heures de permanence, mais elles doivent être réactualisées parce que ces appareils ont modifié la définition du travail et de la disponibilité en dehors des heures de travail», a expliqué Ed Cashman, vice-président régional de l'Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC).

«Si vous avez un BlackBerry, vous êtes en fait disponible 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Si on demande ce degré de disponibilité, alors il faut que cela soit rétribué», a-t-il ajouté.

Le gouvernement fédéral s'est dit «disposé à en discuter», selon lui.

Le BlackBerry, fleuron du groupe canadien Research In Motion, combine les services de téléphone et d'Internet, et son utilisation au Canada est tellement populaire qu'elle est souvent assimilée à une dépendance.

«Ces gens (qui l'emploient) mettent leur vie entre parenthèses», a estimé Linda Duxbury, professeur à l'Université Carleton d'Ottawa.