Quebecor et Shaw Communications ont décrié jeudi le bilan «peu reluisant» du Fonds canadien de télévision, tout en demandant des changements en profondeur au système de production d'émissions canadiennes.

Quebecor et Shaw Communications ont décrié jeudi le bilan «peu reluisant» du Fonds canadien de télévision, tout en demandant des changements en profondeur au système de production d'émissions canadiennes.

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) tient toute la semaine à Gatineau des audiences sur l'avenir du Fonds canadien de télévision.

Le fonds a traversé une crise, l'an dernier, après que les câblodistributeurs Vidéotron et Shaw eurent suspendu leur contribution, mécontents de sa gouvernance et de son mode de fonctionnement.

«En regard des objectifs de performance, le bilan est peu reluisant», s'est exclamé jeudi matin le président et chef de la direction de Quebecor et de Quebecor Média, Pierre Karl Péladeau, qui témoignait devant le CRTC en compagnie des grands patrons de TVA.

Parlant de «crise» du Fonds canadien de télévision, M. Péladeau a soutenu que la situation s'est même aggravée depuis l'an dernier.

De son côté, le vice-président aux affaires corporatives et réglementaires de Shaw Communications, Ken Stein, a soutenu que le fonds est «un échec» notamment parce qu'au Canada anglais, les émissions canadiennes qui sont subventionnées par le fonds ne figurent pas parmi les plus regardées du public.

Le fonds, selon lui, n'est pas parvenu à créer une industrie de la production télévisuelle viable.

Il a carrément proposé de retirer du Fonds canadien de télévision les millions de dollars versés par les abonnés du câble et des fournisseurs de signaux satellite et de redonner la somme aux téléspectateurs canadiens par une meilleure programmation qu'ils écouteraient davantage.

Le fonds est nanti d'environ 270 M$, soit environ 120 M$ du gouvernement fédéral et 150 M$ provenant des entreprises privées du satellite et du câble.