Statistique Canada a de bonnes nouvelles sur les prix à la consommation au pays, car la baisse des prix entraînée par ceux de l'essence ne semble pas se traduire en déflation.

Statistique Canada a de bonnes nouvelles sur les prix à la consommation au pays, car la baisse des prix entraînée par ceux de l'essence ne semble pas se traduire en déflation.

En effet, l'agence fédérale publie ce matin son indice des prix à la consommation. La baisse des prix a été de 0,3% sur une base mensuelle en novembre, contre 0,6% en octobre. Les analystes consultés par l'agence Bloomberg tablaient sur un recul de 0,5%.

À un rythme annuel, les prix à la consommation ont augmenté de 2%, contre des prévisions de 1,8%. Cela se compare à des augmentations respectives de 3,4% et de 2,6% enregistrées en septembre et octobre.

Au Québec, la hausse a été de 1,4%.

Pendant le mois de novembre, c'est le recul de 14,4% des prix de l'essence qui explique le recul de l'inflation. Ce dérivé du pétrole a un impact important car l'énergie a un poids de 9,38% sur l'indice d'ensemble.

Statistique Canada souligne que le marché a simplement réagi au ralentissement de l'économie mondiale et à la dépréciation du dollar canadien. Le huard a perdu 20,6% de sa valeur par rapport au billet vert américain en un an.

Ce qui fait croire que le risque de déflation se dégonfle, c'est une lecture de l'indice de référence excluant les éléments les plus volatiles. Il augmente à 2,4% à un rythme annuel en novembre alors que l'on attendait 1,5%. La croissance était de 1,7% en octobre, ce qui avait semé l'inquiétude.

À un rythme mensuel, l'indice de référence a augmenté de 0,5% alors que l'on prévoyait plutôt une baisse avec ce même pourcentage.

Cet indice est utilisé par la Banque du Canada pour l'établissement des taux d'intérêt. Idéalement, il doit se situer à 2% pour une hausse viable des prix.

Inflation alimentaire

En novembre, les prix des aliments ont progressé de 7,4% à un rythme annuel, leur plus forte hausse depuis 1986. Un mois plus tôt, ce pourcentage s'élevait à 6,1%.

Statistique Canada explique que les céréales, les produits de boulangerie ainsi que des légumes frais ont coûté beaucoup plus cher le mois dernier.

Les coûts du logement ont augmenté de 3,9% en raison des hausses de tarifs pour le gaz naturel et des prix payés pour l'intérêt hypothécaire.