Le CRTC ne doit pas plier devant la demande des chaînes de télévision généralistes, qui veulent toucher des revenus d'abonnement du câble comme en reçoivent les chaînes facultatives.

Le CRTC ne doit pas plier devant la demande des chaînes de télévision généralistes, qui veulent toucher des revenus d'abonnement du câble comme en reçoivent les chaînes facultatives.

C'est ce qu'a plaidé mercredi, devant le CRTC, Bell [[|ticker sym='T.BCE'|]], qui offre notamment le service de distribution Bell ExpressVu.

Le Groupe vidéo Bell a témoigné lors de la deuxième journée d'audiences du CRTC sur la câblodistribution, la distribution par satellite et la télévision spécialisée. Ces audiences s'étendront jusqu'à la fin du mois.

Actuellement, les entreprises qui distribuent les signaux de télévision versent des redevances d'abonnement aux chaînes de télévision facultatives.

Or, les télévisions généralistes, qui sont aux prises avec une baisse de leurs revenus publicitaires, avec la montée d'Internet et la fragmentation des auditoires, revendiquent le même accès aux revenus d'abonnement que les chaînes facultatives.

En 2006, les revenus d'abonnement représentaient la principale source de revenu des chaînes facultatives, soit 63 pour cent de leurs revenus totaux.

Les chaînes généralistes «n'ont même pas démontré qu'il y avait un problème à résoudre», s'est exclamé le président du Groupe vidéo Bell, Gary Smith, mercredi matin, lors de son témoignage devant le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes.

Il a soutenu que la situation financière des télévisions généralistes était acceptable et qu'elles devaient être plus imaginatives dans leurs efforts pour trouver de nouvelles sources de revenus.

Les défis technologiques et les défis de la concurrence qu'elles doivent affronter, toute l'industrie doit les affronter, a protesté à son tour Mirko Bibic, chef des affaires réglementaires chez Bell Canada.

M. Bibic a même remis en question l'affirmation de Radio-Canada, faite la veille, voulant que les chaînes généralistes soient la pierre angulaire de la télévision canadienne, parce que ce sont elles qui réalisent les bulletins d'information ainsi que les séries dramatiques et qui exploitent des stations régionales au pays.

M. Bibic leur a reproché de revendiquer un accès aux redevances d'abonnement pour solutionner tous leurs problèmes, qu'il s'agisse de la récession économique ou d'une hausse des coûts de leur main-d'oeuvre. «Ça ne peut pas être une solution pour tous les problèmes», a-t-il dit.