Après une semaine de descente aux enfers, la hausse record. C'est la seule façon de résumer la séance boursière de lundi, qui a donné lieu à un puissant rebond aux États-Unis et en Europe.

Après une semaine de descente aux enfers, la hausse record. C'est la seule façon de résumer la séance boursière de lundi, qui a donné lieu à un puissant rebond aux États-Unis et en Europe.

L'indice industriel Dow Jones a clôturé avec un gain de 936,42 points ou 11,5% à 9387,61. C'est une hausse record tant pour les points que le pourcentage. Elle pulvérise le précédent record de 499 points, établi en pleine bulle techno en 2000.

Le NASDAQ, un indice à forte teneur technologique, a grimpé de 194,74 points ou 11,8% à 1844,25 points.

Le S&P 500, un indice couvrant une gamme élargie de secteurs, a gagné 104,13 points ou 11,5% à 1003,35 points.

Deux seuils psychologiques ont été franchis de nouveau, soit celui des 9000 points pour le Dow Jones et celui des 1000 points pour le S&P 500

La Bourse de Toronto, elle, était fermée pour le congé de l'Action de grâce.

>>> Lisez la réaction de Richard Dufour sur le Blogue de la Bourse

Départ canon en Europe

La même humeur a imprégné l'Europe et l'Asie plus tôt en journée, après la pire semaine historique et un krach pour plusieurs places boursières.

À la fermeture, le Footsie de Londres a gagné 8,26% à 4256,90 points. Le DAX allemand bondissait de 11,4% à 5062,45 points tandis que le CAC 40, à Paris, s'appropriait 11,18% à 3531,5 points.

Les nouvelles ont aussi été aussi bonnes en Asie. Hong-Kong a clôturé sur un bond de 10,2% et la Bourse de Shanghai a gagné 3,65%.

La Bourse de Tokyo était fermée en raison d'un jour férié.

C'est l'actualité du week-end qui a redonné de la vigueur aux Bourses. Les dirigeants des pays européens ont commencé à dévoiler leurs mesures pour soutenir l'économie pendant la crise.

L'Allemagne, première économie du vieux continent, n'y a pas été de main morte. Elle a débloqué 480 milliards d'euros, dont 80 visant à recapitaliser les banques et le reste servant à garantir les échanges interbancaires.

L'Espagne entend mettre 100 milliards d'euros à la disposition du marché interbancaire alors que la France mettrait 300 milliards sur la table, indique le quotidien Le Monde.

La concertation des chefs de gouvernement «nous préparent à une nationalisation progressive, partielle ou totale, du secteur bancaire», ont estimé des analystes de Global Equities.

Déjà, le gouvernement britannique investit 50 milliards d'euros dans les trois plus grosses banques du pays, soit Royal Bank of Scotland, HBOS et Lloyds TSB.

On parle maintenant de nationalisation plus que partielle dans certains cas. Londres détiendrait jusqu'à 57% du capital de RBS et pourrait gagner trois sièges au conseil d'administration.

De son côté, la Banque centrale européenne, la Banque d'Angleterre et la Banque nationale suisse entendent abreuver les marchés en dollars américains, sans limite de volume. Les opérations prévues sont de 7, 28 et 84 jours.

Avec Agence France-Presse