Le premier ministre Stephen Harper s'est attribué le mérite de l'excédent budgétaire que devrait encore une fois enregistrer le gouvernement cette année, malgré une économie qui tourne au ralenti.

Le premier ministre Stephen Harper s'est attribué le mérite de l'excédent budgétaire que devrait encore une fois enregistrer le gouvernement cette année, malgré une économie qui tourne au ralenti.

«Au moment où l'économie mondiale fait face à ses plus grands bouleversements depuis des décennies (...) grâce au budget prudent du ministre des Finances Jim Flaherty et à la résistance de l'économie canadienne, nous sommes en voie d'enregistrer un surplus modeste à la fin de l'exercice», a-t-il déclaré vendredi, devant des partisans conservateurs à Calgary.

Plus tôt dans la journée, le ministère des Finances avait annoncé un excédent budgétaire de 1,7 milliard $ pour juillet, et un surplus total de 2,9 milliards $ pour les quatre premiers mois de l'exercice 2008-2009, ce qui dépasse déjà les prévisions énoncées par le ministre Jim Flaherty dans son dernier budget, en février. Le ministre des Finances avait alors prédit un excédent de 2,3 milliards $ pour l'exercice qui se terminera en mars 2009.

L'excédent de juillet est attribué à une hausse des revenus de 1,7 milliard $ résultant d'une augmentation des rentrées d'impôt sur le revenu des particuliers et des sociétés.

Selon M. Harper, ces données sont la preuve de la bonne gestion du gouvernement et les Canadiens devraient hésiter à changer de gouvernement dans le climat actuel.

«Nous devons voir la réalité en face. Le Canada est sur la bonne voie parce que notre gouvernement a un plan économique qu'il suit à la lettre: réduction d'impôt, réduction de la dette, contrôle et efficacité des dépenses au niveau national et investissement dans la création des emplois de demain dans l'économie mondiale, a-t-il expliqué. Dans un climat d'incertitude économique croissante, c'est le plan dont le Canada a besoin.»

M. Harper a même accusé ses adversaires politiques d'espérer le pire pour la situation économique du pays dans l'espoir de marquer des points. «Je crois qu'ils souhaitent une récession pour pouvoir atteindre leurs objectifs électoraux», a-t-il lancé.

Le libéral Stéphane Dion a tenté de faire du ralentissement économique un enjeu électoral majeur, indiquant que les conservateurs ont mené le pays vers une récession et un déficit.

Le chef néo-démocrate, Jack Layton, a pour sa part accusé Stephen Harper d'avoir offert un allègement fiscal de 50 milliards $ aux entreprises pendant que de nombreux travailleurs étaient mis à pied dans le secteur manufacturier.