Peu importe leur niveau d'implication dans les placements de leur ménage, les femmes ont diverses réactions à propos de l'investissement. Et 36% d'entre elles sont «affolées» par cet univers.

Peu importe leur niveau d'implication dans les placements de leur ménage, les femmes ont diverses réactions à propos de l'investissement. Et 36% d'entre elles sont «affolées» par cet univers.

Ce sont des conclusions tirées par le coutier TD Waterhouse à la lumière des résultats d'un sondage pancanadien publiés lundi.

L'entreprise financière a fait interroger 995 Canadiennes de 25 à 69 ans du 14 au 19 septembre et dressé quatre portraits des femmes investisseurs à partir de leur implication et de leur confiance.

Alice l'affolée

Ce premier portrait au nom peu flatteur touche 36% des femmes. Celles-ci ne participent pas activement aux décisions sur les placements et s'intéressent très peu, sinon pas du tout aux marchés financiers.

Ces femmes sont généralement plus jeunes, le tiers étant âgées de 25 à 35 ans. De plus, moins d'une sur dix femmes répondant à ce profil a un plan financier. Et 62% ont peu de tolérance au risque. L'actif moyen du ménage s'élève à environ 55 400 $.

Béatrice la bienheureuse

Cet autre «personnage» ne voit pas les choses du même oeil et 34% des Canadiennes y correspondent. Si le niveau d'implication dans les placements est à peu près le même, le niveau de confiance est élevé, l'âge varie davantage et la valeur moyenne de l'actif est de 107 500 $. Aussi, une répondant sur cinq a déjà un plan financier.

«Est-elle insouciante parce qu'elle a confié la gestion de tous ses placements à quelqu'un d'autre ?, demande Patricia Lovett-Reid, première VP de TD Waterhouse. Ou peut-être n'a-t-elle pas envisagé la possibilité que sa vie prenne un tournant imprévu, comme le fait de divorcer ou d'épuiser ses fonds avant son décès ? Quelle que soit la raison de cette insouciance, Béatrice doit jouer un rôle plus important à l'égard de ses placements.»

Anne l'anxieuse

Le troisième profil est un mélange des deux premiers genres et 11% des répondantes au sondage y ressemblent. Cette femme participe activement aux décisions sur les placements de son ménage mais elle demeure inquiète.

Plus du tiers sont âgées de 36 à 45 ans et la valeur moyenne de leur actif est de 137 200 $. Une «anxieuse» sur quatre a un plan financier.

Catherine la confiance

Enfin, ce dernier portrait est celui de la femme plus mature et décidément plus riche. Environ 19% des répondantes au sondage y correspondent. Elles sont impliquées dans les décisions, confiantes par rapport au marché, détiennent un actif moyen de 240 900 $ et quatre sur dix sont âgées de 56 à 69 ans.

De plus, 57% sont prêtes à tolérer un risque moyen avec leur argent et la moitié ont un plan financier. Bref, elles savent davantage où elles s'en vont.

«Toutes les femmes investisseurs devraient s'efforcer d'être comme

Catherine la confiante, commente Mme Lovett-Reid. Elle est intéressée et sûre d'elle, elle participe activement à la gestion de ses placements et elle obtient de bons résultats, Par contre, j'aurais aimé que Catherine la confiante atteigne cette position plus rapidement.»

«Dans l'ensemble, ajoute la première vice-président de TD Waterhouse, les résultats du sondage que nous avons mené en 2007 indiquent que les femmes investisseurs canadiennes ne jouent pas un rôle assez actif dans l'univers des placements.»

En effet, 70% des répondantes s'intéressent très peu ou pas du tout aux placements.