Des spécialistes de l'investissement affirment que les régimes de retraite canadiens sont affectés par la présente agitation qui secoue les marchés boursiers, mais que le temps joue en leur faveur puisqu'ils ont tendance à être des investissements à long terme.

Des spécialistes de l'investissement affirment que les régimes de retraite canadiens sont affectés par la présente agitation qui secoue les marchés boursiers, mais que le temps joue en leur faveur puisqu'ils ont tendance à être des investissements à long terme.

Bien que la plupart des régimes de retraite d'entreprise, tout comme des géants tels que le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l'Ontario, la Caisse de dépôt et placement du Québec, le Régime de retraite des employés municipaux de l'Ontario (OMERS) de même que l'Office d'investissement du Régime de pensions du Canada, consacrent des millions de dollars à l'achat d'actions, plusieurs régimes diversifient leurs investissements, via des obligations, des investissements dans les infrastructures et le capital de risque privé, afin de compenser pour le caractère instable des marchés.

De plus, les nouvelles réglementations relatives aux régimes de retraite accordent aux entreprises davantage de temps pour conserver leurs régimes entièrement capitalisés.

«La situation de capitalisation des régimes de retraite (à prestations déterminées) s'est largement améliorée, au point où la plupart d'entre eux sont capitalisés à 100%», a affirmé Don McDougall, directeur des services consultatifs chez RBC Dexia, à Montréal.

Néanmoins, les régimes seront de toute évidence affectés par l'importance de la chute subie par les marchés, a-t-il ajouté.

La Bourse de Toronto a perdu plus de 90 G$ en valeur, lundi, alors que les investisseurs réagissaient de façon négative au plan pour stimuler l'économie américaine annoncé vendredi par le président des États-Unis, George W. Bush, estimant que ses mesures étaient insuffisantes et qu'elles survenaient trop tard.

Après s'être relevé mardi de la chute subie la veille, il a ouvert en forte baisse mercredi. Le S&P/TSX a néanmoins clôturé en légère hausse de 16,50 points, à 12 657,38 points, au terme d'une remontée ponctuée de reculs allant jusqu'à plus de 300 points.

L'indice phare a fortement baissé, d'environ 14%, depuis le sommet de 14 625 points atteint en octobre.

Cette glissade représente une perte sur papier d'approximativement 260 G$ pour toutes les entreprises inscrites à la bourse torontoise.

En dépit des hauts et des bas du parquet torontois, M. McDougall a affirmé que les régimes de retraite «sont des portefeuilles de placement à long terme, et le temps joue pour eux».