Sophie Cadorette peut commencer à respirer un peu. Deux fois par année, un travail d'Hercule attend la directrice des ressources humaines du Village Vacances Valcartier.

Sophie Cadorette peut commencer à respirer un peu. Deux fois par année, un travail d'Hercule attend la directrice des ressources humaines du Village Vacances Valcartier.

Dénicher des candidats afin de pourvoir les 300 postes saisonniers disponibles, et ce, dans un contexte de rareté de main-d'oeuvre.

«C'est d'autant plus difficile l'hiver, car les jeunes sont à l'école», constate Sophie Cadorette en soulignant que les besoins sont colossaux puisque le terrain de jeu est ouvert sept jours par semaine, de 10h00 à 22h00.

«Il y a des employés qui entrent à 7h30 alors que d'autres sortent à 4h00 du matin.»

Aux grands maux, les grands moyens, le Village Vacances Valcartier tenait, samedi dernier, une journée d'entrevues au cours de laquelle il offrait 300 postes pour la saison hivernale.

«Une centaine de personnes ont répondu à l'invitation et près de 90 % d'entre elles sont reparties avec un emploi», signale Mme Cadorette, une «chasseuse de tête» que le Village Vacances a recrutée, il y a trois ans, pour l'aider à affronter la rareté de main-d'oeuvre.

Signalant qu'elle comptait sur le retour d'environ 200 anciens employés, Sophie Cadorette avoue qu'elle n'est pas encore au bout de ses peines malgré le succès de l'opération de samedi dernier.

En effet, il lui reste à dénicher des personnes disponibles pour travailler le jour durant la semaine.

Et pour recruter ces perles rares, le Village Vacances mise sur les travailleurs de la construction qui déposeront bientôt leur marteau et sur les retraités. Des appels à l'aide ont même été envoyés à la Fédération de l'âge d'or du Québec.

Sophie Cadorette confirme que la concurrence est très forte pour les emplois saisonniers ou à temps partiel. «Il ne suffit plus de passer une annonce dans le journal», confie-t-elle.

«Les jeunes, il faut aller les chercher dans les écoles. Nous avons visité une dizaine d'établissements, notamment les deux écoles hôtelières ainsi que le Collège Mérici pour intéresser les étudiants en tourisme aux emplois disponibles à notre centre d'appels. Nous nous sommes rendus à deux reprises à l'école secondaire Roger-Comtois, pas très loin d'ici à Loretteville, pour y rencontrer les élèves, tenir des entrevues et recueillir des cv».

Selon la directrice des ressources humaines, il faut offrir davantage que le salaire minimum. «Pour les emplois saisonniers, les salaires vont de 8,50 $ pour un préposé aux opérations extérieures à 10,50 $ pour un chef d'équipe.»

«Nous devons faire preuve de beaucoup de flexibilité au niveau des horaires. Un employé obtiendra un poste correspondant à sa disponibilité.» Et pour accroître son pouvoir d'attraction, l'employeur doit offrir des bonbons.

Au Village Vacances, par exemple, l'employé peut profiter gratuitement des installations tout au long de sa période d'emploi. Il recevra également quatre laissez-passer d'une valeur totale de 120 $ permettant à ses amis d'aller glisser à Valcartier.