Au cours des quatre dernières décennies, la croissance de la productivité du travail au Canada dans le secteur des entreprises était principalement attribuable à l'investissement en immobilisations.

Au cours des quatre dernières décennies, la croissance de la productivité du travail au Canada dans le secteur des entreprises était principalement attribuable à l'investissement en immobilisations.

Selon une étude publiée lundi matin par Statistique Canada, c'est l'investissement plutôt que l'amélioration des compétences des travailleurs ou les progrès technologiques qui rend les travail plus productif.

Selon l'étude, la productivité au travail a progressé à un taux annuel de 2,1% entre 1961 et 2005,

Les investissements étaient à l'origine d'environ 55% de la croissance de la productivité au cours de cette période. En 2005 seulement, les trois quarts de cette croissance étaient attribuables aux investissements.

La productivité multifactorielle, que l'on associe généralement au progrès technologique, aux changements organisationnels et aux économies d'échelle, avait contribué au quart de la croissance.

Environ 20% de la croissance de la productivité était attribuable à la composition de la main-d'oeuvre. Selon les auteurs de l'étude, cela reflète l'accroissement des niveaux moyens de scolarité et d'expérience des travailleurs, particulièrement dans les secteurs des services professionnels, de l'enseignement et des soins de santé.

L'étude indique également que les investissements se sont déplacés du secteur du bâtiment et des ouvrages de génie vers les machines et le matériel au cours des 40 dernières années.

Dans cette dernière catégorie, les technologies de communication et de l'information ont connu la plus forte augmentation. Les investissements ont également joué un rôle primordial dans la hausse de la productivité dans les secteurs des ressources naturelles, de la finance, des assurances et des services immobiliers.

Les auteurs soulignent que la proportion de la rémunération des travailleurs détenant seulement un diplôme d'études secondaires a diminué, passant de 89,2% à 31,8% au cours de la période étudiée. Celle des travailleurs titulaires d'un diplôme universitaire a grimpé de 7,1% à 23,5%.