Des représentants du Canadien National (T.CNR) et du syndicat des 2800 employés en grève du transporteur ferroviaire sont retournés à la table de négociation en présence d'un médiateur mercredi avec en toile de fond la menace d'un retour au travail forcé.

Des représentants du Canadien National [[|ticker sym='T.CNR'|]] et du syndicat des 2800 employés en grève du transporteur ferroviaire sont retournés à la table de négociation en présence d'un médiateur mercredi avec en toile de fond la menace d'un retour au travail forcé.

Frank Wilner, un porte-parole du syndicat des Travailleurs unis des transports (TUT) a confirmé que les représentants des employés ont refusé, mardi, de reprendre volontairement le travail, comme le demandait le CN, et d'accepter un délai de réflexion de 60 jours avant la reprise de tout nouveau moyen de pression.

M. Wilner a toutefois indiqué que les négociateurs syndicaux espéraient conclure une entente mercredi. La sécurité, les conditions de travail et les salaires sont au centre du litige.

Devant l'impasse et l'ampleur de l'impact de la grève sur l'économie canadienne, le ministre fédéral du Travail, Jean-Pierre Blackburn, devrait déposer mercredi une loi spéciale au Parlement pour obliger les grévistes à reprendre le travail en attendant qu'un accord en vue d'une nouvelle convention collective soit conclu .

Une source gouvernementale a affirmé que les Communes pourraient tenir un vote sur un retour au travail forcé jeudi au plus tôt.

Le ministre Blackburn considère que la grève menace l'économie du pays, soulignant notamment que le port de Vancouver fonctionne de façon chaotique et que certaines villes et communautés éloignées font face à des pénuries de carburant et de nourriture.

Mercredi, l'Association minière du Canada s'est ajoutée à la liste des industries qui se disent négativement affectées par la grève au Canadien National.

L'Association, dans un communiqué, a dit craindre les répercussions significatives et croissantes du conflit de travail sur les collectivités minières.

Elle fait valoir que la grève perturbe considérablement les sociétés minières qui dépendent du réseau ferroviaire pour leur approvisionnement en carburant ou pour transporter les produits ou les sous-produits générés par leurs activités.

La forestière Tembec a également fait part de ses préoccupations mercredi, pressant le gouvernement fédéral de prendre des mesures immédiates afin de mettre fin aux perturbations du service de transport ferroviaire au pays.