Le titan des télécoms Telus (T.T) lance ses prévisions pour 2007, une année qui sera marquée par une rentabilité plus importante dans le sans-fil que dans les services filaires.

Le titan des télécoms Telus [[|ticker sym='T.T'|]] lance ses prévisions pour 2007, une année qui sera marquée par une rentabilité plus importante dans le sans-fil que dans les services filaires.

La société de Vancouver s'attend à ce que ses revenus augmentent de 6% à 7% à 9,175 G$ ou 9,275 G$.

En tenant compte d'une charge de 40 cents par action pour les options, les profits par action devraient être freinés à 2,85 $ ou 3,05 $.

La charge sera comptabilisée pour le règlement en espèces de la presque totalité des options d'achat actuellement acquises et celles qui seront émises en 2007.

Si elle produit un effet négatif à court terme, elle atténuera l'effet dilutif de l'émission d'actions sur le capital et permettrait de réaliser des économies d'impôt pour l'avenir.

C'est une fois que l'on divise les prévisions par secteur d'activité que l'on se rend compte à quel point le téléphone sans fil est payant pour Telus.

Les profits, qui tiennent compte de la charge pour les options, devraient augmenter de 12% à 15% à 1,95 G$ ou 2 G$ pour le secteur. Cela dépasse les attentes oscillant de 1,775 G$ à 1,825 G$ pour le secteur filaire.

Telus avance que cette manne de sans-fil sera engendrée par une forte croissance du nombre d'abonnés, soit d'au moins 550 000 ajouts nets.

Ainsi, les revenus de ces activités augmenteront de 12% à 13%, alors que du côté filaire, ils monteront de seulement 1% ou 2%.

Par ailleurs, la compagnie a l'intention de renouveler son programme de rachat d'actions, visant à racheter jusqu'à 24 millions d'actions sur 12 mois.

En somme, Telus ne semble pas trop perturbée par le feuilleton des fiducies de revenu et la déréglementation imminente de la téléphonie.

«Ces objectifs sont le reflet de la confiance de Telus envers notre capacité de continuer à exécuter avec succès notre stratégie à long terme, malgré les pressions concurrentielles», affirme Robert McFarlane, directeur des finances.

Même sans la structure d'une fiducie pour distribuer de l'argent mensuellement à ses actionnaires, l'entreprise s'estime capable de les enrichir.

«Telus conservera sa réputation pour ce qui est d'accroître la valeur actionnariale en investissant dans la croissance et en remettant un capital considérable à nos actionnaires», ajoute M. McFarlane.

Des prévisions satisfaisantes

Joseph MacKay, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, dit que les prévisions de Telus sont généralement conformes aux attentes.

«Toutefois, dit M. MacKay, les ajouts nets dans le sans-fil sont plus grands car nous attendions 532 000. Le signal de Telus, c'est que l'industrie accroîtra sa pénétration au même rythme qu'en 2006 (de 4,5% à 5%), ce qui est un signe positif et aussi encourageant pour Rogers.»

L'analyste réitère sa recommandation d'achat sur le titre de Telus, avec un cours cible de 63 $ sur 12 mois.

Même son de cloche du côté de la Financière Banque Nationale. L'analyste Greg MacDonald ne s'attend pas à autant de nouveaux abonnés que Telus, sa prévision étant de 513 000 ajouts.

M. MacDonald se veut rassurant, disant «que Telus affronte moins de risques que les autres acteurs des télécoms étant donné les prix raisonnables de Shaw et la très forte économie albertaine».

Étant donné le rendement décevant de l'action de Telus depuis la crise des fiducies de revenu, l'analyste de la Financière Banque Nationale fait une forte recommandation d'achat sur le titre (top pick) avec un cours cible de 62 $.

L'action de Telus perdait 0,5% à 55,91 $ jeudi matin à la Bourse de Toronto.