Les PDG des constructeurs automobiles français Renault et japonais Nissan Carlos Ghosn et américain General Motors (GM) Richard Wagoner, qui réfléchissent actuellement à une éventuelle alliance à trois, vont se rencontrer "ce mercredi" à Paris, a indiqué Renault.

Les PDG des constructeurs automobiles français Renault et japonais Nissan Carlos Ghosn et américain General Motors (GM) Richard Wagoner, qui réfléchissent actuellement à une éventuelle alliance à trois, vont se rencontrer "ce mercredi" à Paris, a indiqué Renault.

"Il y a bien une rencontre entre Carlos Ghosn et Rick Wagoner aujourd'hui à Paris", à la veille de l'ouverture à la presse du Mondial de l'automobile, a déclaré une porte-parole du constructeur français, sans plus de précisions.

Cet entretien va avoir lieu alors que les négociations entre les trois constructeurs seraient actuellement plutôt mal en point, si l'on en croit la presse américaine.

MM. Ghosn et Wagoner s'étaient rencontrés une première fois le 14 juillet à Detroit. Nissan, Renault et General Motors s'étaient alors donné trois mois, jusqu'au 15 octobre, pour examiner la faisabilité d'une alliance tripartite.

Ils devaient d'abord étudier les synergies possibles entre eux, et ensuite les modalités d'une éventuelle alliance tripartite.

Une alliance de GM, actuellement premier constructeur automobile mondial, avec Renault-Nissan, quatrième du secteur, donnerait naissance à une entité ayant la main sur un quart du marché automobile mondial.

Mais, selon la presse américaine, les négociations traversent actuellement une phase difficile.

"General Motors se prépare à annoncer aujourd'hui à Nissan et Renault son prix pour une alliance à trois : un paiement de plusieurs milliards de dollars de la part de Renault et Nissan pour compenser la valeur accrue que le constructeur de Detroit pense qu'il apporterait à un partenariat", selon le Wall Street Journal de mercredi.

Cette demande de GM "montre que les deux camps sont encore éloignés non seulement dans l'évaluation des avantages d'un accord mais aussi dans la définition même d'une alliance", estime le quotidien.

"Les progrès ont été lents et pénibles. Des sources internes à Renault-Nissan expriment en privé leur frustration quant au rythme des pourparlers", écrivait aussi le 21 septembre le Detroit News, qui faisait également état d'"une certaine résistance" au sein de GM.

Un élargissement de l'alliance Renault-Nissan à GM "pourra se concrétiser à deux conditions : trouver des synergies et un appétit similaire de la part des cadres dirigeants des trois entreprises", a déclaré lundi M. Ghosn au quotidien français Le Parisien/Aujourd'hui, en ajoutant "qu'en ce qui concerne les synergies je sais déjà qu'elles sont significatives".

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