La filiale automobile de Tata, le plus grand conglomérat indien, est le 18e plus grand fabricant automobile au monde (et le premier en Inde, évidemment).

La filiale automobile de Tata, le plus grand conglomérat indien, est le 18e plus grand fabricant automobile au monde (et le premier en Inde, évidemment).

Un colosse industriel, Tata possède 96 filiales qui vont du thé à la fabrication de camions en passant par la sidérurgie, la chimie, les télécommunications, l'informatique ou les services financiers.

En 2006-2007, Tata Motors a généré des revenus de 7,2 milliards $ US.

L'entreprise tire 18% de ses revenus à l'extérieur de l'Inde, mais elle ne vend pas de véhicules en Amérique du Nord.

Peu d'options

Pas de climatisation, pas de fenêtres électriques et une motorisation minimale: le constructeur automobile Tata a dévoilé jeudi matin sa «Nano», une voiture réduite à sa plus simple expression mais à un prix défiant à ce jour toute concurrence.

Baptisée «voiture du peuple», la «Nano», qui sera commercialisée courant 2008 au prix de 2500$, est tirée par un minuscule moteur de 624 cm3, soit la cylindrée d'une moto. Elle n'a ni climatisation, ni fenêtres électriques, ni direction assistée dans sa version de base.

Lors de l'inauguration, le patron du colosse indien, Ratan Tata, 70 ans, a voulu voir dans ce lancement un événement dans l'histoire des transports au même titre que le premier vol vers la lune ou les exploits des frères Wright dans l'aviation.

La petite quatre places, qui rappelle par beaucoup d'aspects la Smart, a d'ailleurs été dévoilée au son de la musique (Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss) du générique du célèbre «2001: Odyssée de l'Espace» de Stanley Kubrick .

Réfutant l'idée que ce nouveau produit puisse augmenter la pollution et aggraver les embouteillages dans les mégapoles indiennes, Ratan Tata a indiqué qu'il avait souhaité mettre au point «un produit sûr et accessible à tous».

«Laissez-moi vous assurer, vous mais aussi nos détracteurs, que la voiture que nous avons mis au point répondra à toutes les normes de sécurité...et aura un plus faible niveau de pollution que les deux roues qui sortent actuellement des usines indiennes», a ajouté le patron de Tata.

Cette liste devrait bientôt s'enrichir des marques Jaguar et Land Rover, Tata ayant été désigné début janvier par le constructeur américain Ford comme acheteur préféré de ses marques anglaises de luxe.

Tata espère écouler un million de modèles de sa voiture bon marché par an, non seulement en Inde mais aussi sur les autres marchés émergents.

La présentation de la «Nano» s'inscrit dans un contexte de compétition internationale croissante dans la gamme des véhicules très bon marché.

Le français Renault et le japonais Nissan se penchent sur une automobile à un prix imbattable, conçue et fabriquée au royaume des délocalisations et du travail à coûts réduits.

Sur ce marché, l'indien Xenitis, allié au chinois Guangzhou Motors, doit commercialiser fin 2008 sa «voiture populaire» autour de 2500$.

Le roi de la mini-berline, l'indo-japonais Maruti-Suzuki, inonde depuis 25 ans le marché indien avec la Maruti 800, à peine plus grande qu'une Fiat 500, mais vendue 4800$.

Pour l'instant, il n'y a que sept millions de voitures pour 1,1 milliard d'habitants sur les routes de l'Inde (contre une pour deux habitants en Europe ou aux États-Unis).

Les Indiens ont acheté 1,1 million d'automobiles en 2005 et le chiffre devrait doubler d'ici à 2010 à mesure que la classe moyenne indienne progresse.