La coopérative Val-Éo s'unit à l'entreprise ontarienne Algonquin Power afin de présenter un projet de parc éolien qui serait implanté à Saint-Gédéon, au Lac-Saint-Jean.

La coopérative Val-Éo s'unit à l'entreprise ontarienne Algonquin Power afin de présenter un projet de parc éolien qui serait implanté à Saint-Gédéon, au Lac-Saint-Jean.

Réunissant 58 fermes et 70 investisseurs locaux, Val-Éo entend ainsi ériger 25 éoliennes dans ce qu'on appelle la plaine d'Hébertville, secteur Saint-Gédéon. Ce parc générerait 50 MW, selon les porte-parole de la coopérative.

«Compte tenu des exigences d'Hydro-Québec, il nous était impossible de faire une soumission sans l'aide d'un partenaire majeur. Algonquin Power est la seule compagnie qui a accepté de nous laisser le contrôle de notre territoire et de notre ressource. Nous détiendrons 50 % des parts du futur parc éolien. Ce sera 50-50 pour les investissements et pour les décisions», explique le président de Val-Éo, Rémy Boulianne.

Pour son prochain appel d'offres en matière d'énergie éolienne (2 000 MW), Hydro-Québec exige des soumissionnaires qu'ils possèdent une cote de crédit internationale et qu'ils opèrent déjà un parc éolien. Deux préalables auxquels Val-Éo ne pouvait souscrire.

Algonquin Power, quant à elle, estime ses actifs à environ 1 milliard $. L'entreprise a notamment participé à un projet d'éoliennes à St. Leon, au Manitoba. Elle détient par ailleurs 48 centrales hydroélectriques au fil de l'eau.

La course aux éoliennesComme ses voisins, le Québec a une insatiable soif d'électricité la demande croît de 1 % par année. L'ère des grands barrages fournissant de l'énergie à faible coût semble révolue. Les Québécois ont dit non aux centrales thermiques polluantes comme le Suroît. Reste l'éolien.

Hydro-Québec cherche donc des fournisseurs pour 2000 MW d'énergie éolienne. Et son appel d'offres, lancé en 2005, se termine le 18 septembre. En 2003, un premier appel d'offres de 1000 MW avait déjà attiré des projets totalisant 4000 MW.