Le monde du textile est encore frappé par des difficultés alors que deux usines de la compagnie Collins & Aikman ferment à Farnham et Lacolle.

Le monde du textile est encore frappé par des difficultés alors que deux usines de la compagnie Collins & Aikman ferment à Farnham et Lacolle.

Au total, environ 450 emplois sont abolis, dont 300 à Farnham.

C'est un dur coup pour cette municipalité. L'usine de Collins & Aikman, dans le paysage depuis près de 80 ans et l'un des deux principaux employeurs, fermera ses portes le 23 février prochain.

Bon nombre des employés cumulent plus de 20 ans de service. La nouvelle a eu l'effet d'une bombe.

«Ça été comme un coup de masse dans le front. Les employés ont appris la fermeture de l'usine par deux représentants américains de IAC (nouveau propriétaire de l'usine). Ça a été ça et "Joyeux Noël et Bonne Année" !», a lancé hier le conseiller syndical à la CSD responsable du dossier, Wayne Wilson. «Ça fait mal», ajoute-t-il.

Il est vrai que les deux dernières années ont été teintées d'incertitude pour les employés, alors que l'entreprise a éprouvé de sérieuses difficultés financières (voir texte: la direction reste muette).

Le printemps dernier, la division de Collins & Aikman à laquelle appartient l'usine de Farnham, a toutefois été rachetée par le groupe américain International Automotive Components (IAC). Les travailleurs avaient donc espoir que le pire était derrière eux.

«On pensait que ça allait être difficile pour un an encore. Mais on avait espoir que ça reparte fort. On est compétitifs. On fait des produits de qualité», dit le président du syndicat, François Rémillard, lui-même à l'emploi depuis 30 ans de l'entreprise qui fabrique des tapis d'autos.