Le gouverneur de la Banque du Canada, David Dodge, a affirmé dimanche que les banques, les agences de notation et les marchés financiers, et non pas les organismes gouvernementaux de réglementation, étaient les mieux placés pour régler les problèmes nés de la crise mondiale du crédit de cet été liée à l'effondrement du secteur des prêts hypothécaires à risque.

Le gouverneur de la Banque du Canada, David Dodge, a affirmé dimanche que les banques, les agences de notation et les marchés financiers, et non pas les organismes gouvernementaux de réglementation, étaient les mieux placés pour régler les problèmes nés de la crise mondiale du crédit de cet été liée à l'effondrement du secteur des prêts hypothécaires à risque.

Lors d'une allocution prononcée devant l'Institut de finances internationales (IFI), à Washington, M. Dodge a lancé une mise en garde contre toute réaction exagérée en terme de réglementation, en dépit des appels en faveur de la mise en place de mesures de réglementation plus strictes des agences d'évaluation du crédit - lesquelles, selon certains observateurs, ont été incapables d'évaluer correctement les risques posés par les milliards de dollars de produits financiers complexes vendus dans le monde entier.

«Le meilleur moyen d'accroître la transparence est de nous en remettre aux forces du marché, plutôt que de recourir à une réglementation détaillée, prescriptive et potentiellement lourde», a déclaré le gouverneur de la banque centrale canadienne dans le cadre de son discours.

«À la lumière des événements récents, il semble probable que les agences de notation qui ne s'efforceront pas davantage de bien faire comprendre aux utilisateurs la nature des cotes qu'elles accordent se retrouveront bientôt avec moins de clients prêts à payer pour leurs services», a ajouté M. Dodge, qui a pris part à des réunions du Fonds monétaire international (FMI), au cours du week-end.

«Le principe général, sur le marché des valeurs mobilières, est que l'information doit être divulguée de façon claire et transparente. Et tant que les agences de notation observeront ce principe, le libre jeu des forces du marché sera, comme je l'ai dit, préférable à une réglementation lourde pour parvenir aux résultats désirés», a enfin indiqué M. Dodge.

Les banques centrales de partout à travers la planète ont injecté des dizaines de milliards de dollars dans le système financier, ces derniers mois, afin de stabiliser les marchés.

Et ce week-end, des responsables des pays membres du G-7 - les États-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, l'Italie et le Japon - se sont engagés à limiter les dégâts causés à l'économie mondiale lorsque les marchés du crédit ont gelé, le 9 août, en raison des difficultés ayant secoué le marché américain des prêts hypothécaires à risque et ayant affecté les économies d'autres pays, parmi lesquels le Canada.