La forte hausse du dollar canadien force Entreprises Michel Corbeil à mettre fin à ses activités et à procéder au licenciement des 205 travailleurs de sa seule usine, à Saint-Lin-Laurentides, dans la région de Lanaudière.

La forte hausse du dollar canadien force Entreprises Michel Corbeil à mettre fin à ses activités et à procéder au licenciement des 205 travailleurs de sa seule usine, à Saint-Lin-Laurentides, dans la région de Lanaudière.

Durant des années, cette firme a été l'un des plus importants assembleurs d'autobus scolaires pour le Canada et les États-Unis. Et aujourd'hui à cause de la vigueur du huard, elle est démantelée.

En 2006, sept assembleurs ont vendu 8600 minibus scolaires au Canada et aux États-Unis. Et avec ses 1947 ventes, Entreprises Michel Corbeil occupait 22% de la part du marché.

L'année dernière le chiffre d'affaires de cette entreprise a été de 57 millions de dollars. Il a déjà atteint 75 millions.

Le président-directeur général, Camille Chartrand, a déclaré à La Presse que près de 75% des ventes s'effectuaient sur le marché américain.

«Avec la hausse du dollar, la concurrence devient trop forte aux États-Unis. Sur sept assembleurs de minibus, seulement deux sont du Canada. Nos coûts pour exporter aux États-Unis sont trop élevés et nous sommes incapables de concurrrencer les cinq assembleurs américains Il faut aussi prendre en considération une baisse de la demande. Devant ces situations, nous n'avons pas d'autre choix que de cesser nos activités», a-t-il spécifié.

À sa création, Entreprises Michel Corbeil assemblait uniquement des autobus conventionnels pour le transport des écoliers. À un certain moment, l'entreprise a employé plus de 400 personnes. En 2001, elle a vendu près de 2500 autobus.

Mais devant la concurrence, il a été convenu en 2004 de faire uniquement l'assemblage de minibus.

Les 205 employés ont quitté leurs fonctions le 24 août. Un comité de reclassement a été créé afin de les aider à trouver un autre travail, un certain nombre ont pris la direction de Saint-Eustache où Nova Bus est en pleine période de recrutement.

C'est en 1936 que Joseph-Henri Corbeil a lancé une entreprise de pièces de camion qui a fait place quatre ans plus tard à une usine d'assemblage d'autobus scolaires.

En 1975, l'entreprise est passé aux mains du géant américain Blue Bird et en 1985, Michel Corbeil a racheté l'entreprise fondée par son père. Blue Bird avait décidé de fermer son usine de Ville des Laurentides pour aller du côté de l'Ontario.

Depuis quelques années, cette localité est fusionnée avec Saint-Lin. La majorité des travailleurs licenciés habitent la région et ces pertes d'emplois donnent un dur coup à l'économie locale.