Malgré le scandale suscité par les privilèges financiers qu'il avait accordés à sa compagne, Paul Wolfowitz a indiqué dimanche qu'il n'avait nullement l'intention de démissionner de la présidence de la Banque mondiale.

Malgré le scandale suscité par les privilèges financiers qu'il avait accordés à sa compagne, Paul Wolfowitz a indiqué dimanche qu'il n'avait nullement l'intention de démissionner de la présidence de la Banque mondiale.

«La banque a un travail important à faire et je continuerai à la faire», a-t-il déclaré à la presse, à l'issue d'une réunion du comité directeur de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI).

Plusieurs appels à la démission ont été lancés après la grosse augmentation de salaire accordée par Paul Wolfowitz à sa collaboratrice. Les critiques doutent notamment de sa capacité à diriger efficacement la lutte contre la corruption que doit mener la Banque mondiale.

Le comité directeur a admis que ce problème «nous préoccupe tous beaucoup» mais il a simplement invité le conseil d'administration de la BM à examiner le problème. «Nous devons nous assurer que la banque peut effectivement assurer son mandat, préserver sa crédibilité et sa réputation ainsi que la motivation de son personnel«, a noté le comité.

Interrogé sur l'opportunité de démissionner, Paul Wolfowitz a fait référence plusieurs fois au communiqué du comité directeur, expliquant qu'il ne voulait pas que ses commentaires entravent le travail du conseil d'administration.

«Je crois en la mission de cette organisation. J'ai l'intention de la poursuivre. Et j'ai reçu beaucoup d'expressions de soutien», a affirmé le président de la Banque mondiale.

Sa nomination à ce poste à l'été 2005, sur proposition du président américain George W. Bush, avait soulevé de vives critiques dans la mesure où il était jusqu'alors numéro deux du Pentagone et avait été, à ce titre, l'un des principaux architectes de la guerre en Irak.

Malgré la tempête suscitée par le scandale actuel, le président Bush continue de le soutenir. «Bien sûr, le président Wolfowitz a notre entière confiance», a ainsi déclaré jeudi Tony Fratto, porte-parole de la Maison Blanche.