Cinq ans après un licenciement, les travailleurs subissaient d'importantes pertes de revenus quand ils avaient accumulé auparavant plus d'ancienneté, a rapporté mardi Statistique Canada.

Cinq ans après un licenciement, les travailleurs subissaient d'importantes pertes de revenus quand ils avaient accumulé auparavant plus d'ancienneté, a rapporté mardi Statistique Canada.

L'agence fédérale a étudié le cas des gens touchés par une fermeture d'entreprise ou un licenciement collectif dans le secteur privé, entre 1988 et 1997, et qui avaient trouvé un nouvel emploi après avoir perdu le premier.

Ces travailleurs avaient entre 25 et 49 ans lors du licenciement et, durant la période considérée, l'agence a compté qu'en moyenne, 94 000 travailleurs de cette tranche d'âge étaient ainsi affectés chaque année.

Pour les hommes ayant au moins cinq ans d'ancienneté chez le premier employeur, les pertes de revenu variaient de 18 à 28%, cinq ans après avoir été déplacés. Du côté des femmes dans la même situation, le recul allait de 24 à 26%.

Dans le cours de l'activité économique «normale», explique Statistique Canada, il y a «réallocation des ressources» suite à l'évolution technologique, à celle des échanges commerciaux ainsi que dans «les préférences des consommateurs», entre autres.

Même si ces changements accroissent la productivité et rehaussent le niveau de vie, ils peuvent exposer des travailleurs à une perte d'emploi. La présente étude en confirme d'autres menées auparavant aux États-Unis, montrant que le déplacement dû à des licenciements collectifs entraîne des pertes appréciables, surtout pour les travailleurs ayant beaucoup d'ancienneté.