Bonne nouvelle: la croissance mondiale soutiendra de nouveau les titres industriels en Bourse cette année.

Bonne nouvelle: la croissance mondiale soutiendra de nouveau les titres industriels en Bourse cette année.

«Les fabricants et les transporteurs continueront à bien faire même si le rythme de l'économie internationale ralentit de 5% à 3,5% comme le prévoient les spécialistes», avance Pierre Bernard, vive-président, actions canadiennes, pour l'Industrielle Alliance.

L'analyste Anthony Zicha, de Scotia Capitaux, est du même avis.

«Les perspectives globales restent bonnes, dit-il. C'est positif pour le développement des projets miniers et la construction d'infrastructures.»

Dans ce contexte, il continue à miser sur le Groupe Laperrière & Verreault qui profite de la flambée des prix des ressources naturelles. L'an dernier, après sa recommandation, le titre du fabricant d'équipements pour l'épuration d'eau, les sociétés papetières, les mines et les métaux a bondi de plus de 60%.

«L'entreprise est dirigée par des entrepreneurs qui ont créé beaucoup de valeur pour les actionnaires, explique le spécialiste. Ils ont restructuré le secteur des pâtes et papiers avec succès et ils ont mis le cap sur l'international pour l'ensemble du groupe, notamment en Amérique latine et en Asie.»

L'analyste constate que la société a acheté des technologies et des entreprises à bon prix dans des marchés fragmentés.

Il pense que le titre pourrait s'apprécier de 7% de plus cette année. Toutefois, ce rendement ne tient pas compte des acquisitions à venir.

M. Zicha garde aussi sa recommandation d'achat pour la firme d'ingénierie SNC-Lavalin qui vient d'enregistrer un rendement boursier de plus de 20% au cours de la dernière année.

«On se trouve dans un super cycle pour l'ingénierie, constate le spécialiste. Les firmes sont engagées dans des projets qui durent des années.»

Sans compter que la forte demande pour leurs services augmente leurs carnets de commandes.

Par exemple, le carnet de SNC-Lavalin se chiffre en milliards de dollars. Au cours des dernières années, il a grandi à un taux annuel composé de 15%.

«La moitié de ses activités se font à l'étranger, souligne M. Zicha. C'est une belle façon pour les investisseurs de diversifier leurs placements.»

SNC-Lavalin est présente dans les Amériques, en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe. Elle prend aussi de l'envergure en Asie.

L'analyste considère que le cours actuel de son action, à quelque 31$, est raisonnable en terme historique.

En enlevant 6$ par action pour son projet de l'autoroute 407 et 4$ de liquidités, il calcule que le titre de l'ingénieur s'échange à 18 fois les profits estimés pour cette année.

Pierre Bernard possède aussi des actions de SNC-Lavalin dans ses portefeuilles.

Cette année, son coup de coeur va toutefois du côté de Finning International.

Spécialisée dans la distribution et le service après-ventes d'équipements Caterpillar, cette société profite aussi de l'engouement pour les ressources naturelles.

«Finning arrive à la croisée des chemins, pense le gestionnaire. Le service après-vente, avec ses marges plus élevées, est sur le point de prendre le dessus sur la division des ventes.»

En d'autres mots, ajoute-t-il, le cycle de changements de pièces et de réparations commence à se manifester.

L'entreprise devrait enregistrer un bénéfice de 3$ par action cette année. Le rendement de son dividende est de 1,4%.

M. Bernard estime que l'action de Finning s'échange à un prix raisonnable, à 15,8 fois les profits prévus cette année.

Le gestionnaire propose également aux investisseurs de se tourner vers certains titres négligés et oubliés au cours des dernières années. Il suggère celui de Bombardier.

«La division transport, spécialisée dans les trains, tire bien son épingle du jeu dans l'exécution des contrats», remarque-t-il.

Par ailleurs, il s'attend à une amélioration du carnet de commandes dans la division aérospatiale.

À 16,4 fois les profits estimés cette année, le titre peut sembler cher, dit-il.

«Mais si Bombardier surprend les marchés avec ses résultats de début d'année, ce ratio pourrait passer à 20 fois.» Dans ce cas, le potentiel d'appréciation du titre pourrait être de 20% cette année.

PIERRE BERNARD

Vice-président, actions canadiennes, pour l'Industrielle Alliance


PLUS : les titres industriels sont une belle façon de profiter de l'économie mondiale

MOINS : le secteur écopera advenant une récession

À SURVEILLER

Bombardier (BBD.B), Finning International (FTT)

ANTHONY ZICHA

Analyste financier pour Scotia Capitaux


PLUS : la croissance mondiale est soutenue par le prix des matières premières et la construction d'infrastructures

MOINS : une récession abaisserait le prix des matières premières

À SURVEILLER

Groupe SNC Lavalin (SNC), Groupe Laperrière & Verreault (GLV.A)