La tourmente qui s'abat sur les États-Unis va limiter la croissance économique canadienne.

La tourmente qui s'abat sur les États-Unis va limiter la croissance économique canadienne.

C'est ce qui ressort d'une note de conjoncture canadienne de l'automne 2008 publiée mercredi par le Conference Board du Canada.

Selon l'organisme, la croissance économique au pays va se limiter à 0,8% pour l'année en cours mais le Canada «évitera la récession».

L'étude confirme en quelque sorte l'adage selon lequel le Canada attrape la grippe lorsque les États-Unis éternuent.

D'ailleurs, selon le Conference Board, le fait d'être limitrophe avec les États-Unis a un impact à l'heure actuelle.

«Le fait d'être les voisins d'un pays en difficulté commence à avoir pour nous des conséquences néfastes», indique Glen Hodgson, premier vice-président.

«Les énormes reculs accusés par le secteur du commerce ont annihilé la croissance économique de notre pays, tandis que les prix des matières premières ont chuté par rapport à leurs niveaux records», a-t-il continué.

Malgré cela, poursuit le Conference Board, l'économie intérieure jouit d'une impulsion suffisante pour éviter une récession au Canada.

En 2008, la demande intérieure demeurera un pilier de la croissance économique.

Pour ceux qui voient le prix des matières premières s'écrouler, le Conference Board lance un avertissement.

Selon eux, l'élan créé par les gains découlant de la flambée des prix des ressources n'a pas perdu de sa vigueur - comme en témoigne le niveau élevé du revenu réel net et des bénéfices des entreprises au premier semestre de l'année.

Mais pour les exportateurs, le portrait semble encore une fois plus sombre.

Les exportations réelles nettes devraient reculer de 34 G$ en 2008, soit un montant équivalent à 2,5% du PIB réel.

Aussi, compte tenu de la chute abrupte des ventes de véhicules aux États-Unis, le Conference prévoit que les exportations canadiennes d'automobiles diminueront de 19% cette année.

L'Ontario devrait d'ailleurs est la principale touchée par ces pertes.