Après avoir effectué des gains en début de séance, au lendemain d'une importante intervention des banques centrales, les marchés boursiers nord-américains ont connu une fin de séance atroce, les investisseurs cédant à la panique.

Après avoir effectué des gains en début de séance, au lendemain d'une importante intervention des banques centrales, les marchés boursiers nord-américains ont connu une fin de séance atroce, les investisseurs cédant à la panique.

Wall Street a terminé sous les 9000 points pour la première fois depuis 2003.

Le Dow Jones qui avait réussi à garder la tête hors de l'eau pendant une grande partie de la journée a littéralement dégringolé en fin de séance, un fort recul de 678 points ou 7,33%.

Les investisseurs s'inquiétaient notamment du sort de General Motors qui a vu son titre dégringoler de 31% ou 2,15 $ à 4,76 $.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a cédé 95,21 points à 1645,12 points et l'indice élargi Standard & Poor's 500 7,60% (74,88 points), à 910,06 points.

Entrevue avec l'analyste Michel Nadeau

À la Bourse de Toronto, la situation n'a pas été mieux.

L'indice TSX a connu la même situation en fin de journée et a reculé de 456,13 points ou 4,54% à 9600,18 points.

Cette autre dégelée survient une journée après la baisse d'un demi-point des taux directeurs, notamment par la Réserve fédérale des États-Unis et la Banque du Canada.

Malgré la baisse concertée, le marché interbancaire demeurait tendu. Quand les banques hésitent à se prêter de l'argent, cela contribue à restreindre l'accès au crédit.

De son côté, le gouvernement fédéral a affirmé son intention de faire tout ce qui est nécessaire pour assurer la stabilité du système financier au Canada.

C'est ce qu'a indiqué le ministre des Finances, Jim Flaherty, dans une déclaration faite à Ottawa.

«La détérioration des marchés du crédit dans le monde commence à limiter la capacité de nos institutions financières, même les plus fortes, à s'assurer de fonds à long terme», a dit le ministre.

Il a cependant réitéré qu'il n'avait «absolument aucune inquiétude au sujet de la santé des institutions financières canadiennes».

Les statistiques de septembre sur l'emploi au pays, attendues pour vendredi à 7h, ont aussi le potentiel d'influer sur l'humeur des investisseurs et épargnants. Le consensus des analystes table sur la création nette de 12 500 emplois.