Une fois de plus, les banquiers centraux occidentaux ont dû lancer une série d'actions musclées. Grâce à elles, souhaitent-ils, les institutions financières pourront emprunter à court terme à des taux raisonnables afin de poursuivre leurs activités de prêts aux ménages et aux entreprises.

Une fois de plus, les banquiers centraux occidentaux ont dû lancer une série d'actions musclées. Grâce à elles, souhaitent-ils, les institutions financières pourront emprunter à court terme à des taux raisonnables afin de poursuivre leurs activités de prêts aux ménages et aux entreprises.

Ces initiatives ont été annoncées avant que ne soient connus les résultats négatifs du vote des élus de Washington pour la création d'un fonds poubelle de 700 milliards qui doit permettre aux banques d'y décharger leurs actifs toxiques.

Cet échec des élus a accéléré la débâcle boursière qui avait pris naissance en Europe après trois sauvetages de banques par les gouvernements durant le week-end.

La Réserve fédérale américaine, l'instigatrice de cette nouvelle initiative concertée, allonge encore 630 milliards.

Elle porte de 150 à 300 milliards la valeur de ses prises en pension pour une durée de 28 à 84 jours.

Lorsque la Fed avait lancé cette mise aux enchères de bons du Trésor moyennant le dépôt de titres de qualité en nantissement (Term Auction Facility) le 12 décembre dernier, la valeur des enchères était limitée à 25 milliards. Elle n'a cessé de gonfler depuis.

Il s'agit de prêts dont l'intérêt est fixé par le mécanisme des enchères. Le taux payé par les emprunteurs reste toutefois bien en-deçà des taux quasi usuraires exigés par les investisseurs, dans l'hypothèse où ils en trouvent.

La Fed lance aussi à compter de novembre une nouvelle série d'enchères de 150 milliards pour des prêts d'une à deux semaines, ce, au moins jusqu'à la fin de l'année.

Enfin, surtout pour aider ses consoeurs européennes qui peinent à avancer des billets verts avant l'heure d'ouverture des marchés nord-américains, la Fed fait porter ses lignes de crédit de 290 à 620 milliards. Fait à signaler, le 18 septembre, elles les avaient augmentées de 180 milliards.

La Banque centrale d'Europe aussi se démène pour injecter des liquidités au moyen de prises en pension. Hier elle a mis aux enchères 120 milliards d'euros pour un terme de 38 jours. Elle a reçu des offres pour quelque 142 milliards. Elle a aussi avancé 30 milliards d'euros pour 24 heures.