Au Québec, le Bureau de décision et de révision en valeurs mobilières (BDRVM) a imité mardi ses confrères de l'Ontario et des États-Unis, à la demande de l'Autorité des marchés financiers (AMF).

Au Québec, le Bureau de décision et de révision en valeurs mobilières (BDRVM) a imité mardi ses confrères de l'Ontario et des États-Unis, à la demande de l'Autorité des marchés financiers (AMF).

L'interdiction avait été décidée en raison de la crise qui ébranle les marchés financiers et des allégations voulant que certains courtiers ayant recours à la pratique de la vente à découvert se soient adonnés à des tactiques irrégulières pour faire chuter les cours de certaines actions.

Les intermédiaires qui s'adonnent à la vente à découvert vendent à une tierce partie, à un prix donné, des actions qu'ils ont empruntées, dans l'espoir de les racheter à un prix inférieur, advenant une baisse des cours des titres en question. Les vendeurs à découvert retournent alors les actions à leur propriétaire d'origine et empochent la différence entre le cours de départ et le cours à la conclusion de la transaction.

La semaine dernière, aux Etats-Unis, certains décideurs ont publiquement mis en garde les marchés et demandé aux autorités compétentes d'intervenir sur la base d'allégations voulant que certains courtiers aient répandu de fausses rumeurs sur des compagnies pour s'assurer que les cours chutent.

Vendredi, la CVMO, l'organisme réglementaire de la Bourse de Toronto, avait dit qu'elle décrétait une interdiction temporaire dans la foulée de celle de la SEC et de la Financial Services Authority du Royaume-Uni par mesure de précaution.

L'ordonnance amendée sera en vigueur jusqu'au 3 octobre, a précisé la CVMO.

Les modifications annoncées visent, entre autres, à permettre certains types spécifiques de transactions qui n'ont pas comme effet d'augmenter les positions nettes en titres ou qui sont requises par d'autres règlements ou qui sont le résultat d'options antérieures ou de contrats à terme.

L'interdiction décrétée par la SEC la semaine dernière touchait 799 émetteurs, alors que celles de la CVMO et du BDRVM en couvrent 13. Il s'agit d'entreprises dont les titres sont cotés au Canada et aux États-Unis.

Ces émetteurs sont:

- Aberdeen Asia-Pacific Income Investment Company Ltd. (TSX:FAP)

- Banque de Montréal (TSX:BMO)

- Banque Scotia (TSX:BNS)

- Banque CIBC (TSX:CM)

- Fairfax Financial Holdings (TSX:FFH)

- Kingsway Financial Services (TSX:KFS)

- Financière Manuvie (TSX:MFC)

- Quest Capital (TSX:QC)

- Banque Royale du Canada (TSX:RY)

- Financière Sun Life (TSX:SLF)

- Thomas Weisel Partners Group (TSX:TWP)

- Banque Toronto-Dominion (TSX:TD)

- Merrill Lynch & Co. Canada (TSX:MLC)