L'économie américaine traverse «une période de croissance faible» mais sa situation «devrait s'améliorer au deuxième trimestre» et ses «fondamentaux de long terme sont bons», a déclaré le secrétaire adjoint au Trésor américain Robert Kimmitt jeudi.

L'économie américaine traverse «une période de croissance faible» mais sa situation «devrait s'améliorer au deuxième trimestre» et ses «fondamentaux de long terme sont bons», a déclaré le secrétaire adjoint au Trésor américain Robert Kimmitt jeudi.

«Il ne fait aucun doute que nous faisons face à des turbulences significatives aux États-Unis, principalement dans les marchés immobilier et du crédit, et en raison du prix élevé des matières premières, en particulier du pétrole», a-t-il précisé lors d'un point presse à l'ambassade américaine à Paris.

M. Kimmitt, qui fait une tournée en Europe, est déjà passé par Londres et Madrid et doit se rendre à Bruxelles le week-end prochain.

Il a refusé de prononcer le mot de récession, se contentant de souligner que la croissance du quatrième trimestre avait été positive, et affirmant que son gouvernement «se focalisait sur les réformes à mener» plus que sur le fait de qualifier la situation économique en elle-même.

«Nous pensons qu'une large réévaluation des risques a lieu» actuellement et que «les turbulences des marchés financiers sont sérieuses et vont continuer pendant un certain temps», a-t-il poursuivi, ajoutant qu'au cours de cette année, «la croissance devrait retrouver son rythme normal».

Il a rappelé que le gouvernement du président américain George W. Bush avait «pris un ensemble de mesures» de relance pour injecter 152 milliards de dollars dans l'économie américaine, dont quelque 100 milliards sous forme de «chèques aux ménages américains» qui seront «envoyés cet été».

À la question de savoir si le gouvernement américain devait faire plus pour redresser l'économie, M. Kimmitt a répondu que les mesures déjà adoptées «sont les actions appropriées» pour répondre au ralentissement économique, mais «nous sommes ouverts à des mesures supplémentaires» si nécessaire.

Sans commenter les prix du pétrole, qui battent record sur record et ont franchi mercredi la barre de 110 dollars le baril pour la première fois, M. Kimmitt s'est contenté de dire que le vice-président américain allait «se rendre dans la région du Golfe» prochainement.

Il y rencontrera les dirigeants des pays producteurs d'or noir membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour parler de la situation du marché de l'or noir et leur répéter qu'«il est de notre intérêt commun que l'économie mondiale continue à croître», a fait valoir M. Kimmitt.

À propos des fonds souverains, dont les États-Unis ont de plus en plus besoin pour recapitaliser leurs entreprises malmenées par la crise financière, en particulier les banques, M. Kimmitt a noté qu'ils doivent démontrer que leurs objectifs sont de «générer des revenus élevés sans générer de controverses politiques».

«Nous devons nous montrer vigilants mais aussi garder en tête leur contribution positive» à l'économie américaine, a-t-il conclu.

Le Fonds monétaire international (FMI), en collaboration avec l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), prépare d'ici octobre un code de bonne conduite pour encadrer ces fonds et les amener à faire preuve de plus de transparence.

Fin février, la Commission européenne avait déjà recommandé la mise en place d'un tel règlement pour mieux contrôler ces organismes jugés opaques.