L'administration Bush a admis lundi qu'elle allait laisser à celle de Barack Obama un déficit budgétaire considérable, en se gardant de se prononcer sur la possibilité qu'il dépasse les 1000 G$ US.

L'administration Bush a admis lundi qu'elle allait laisser à celle de Barack Obama un déficit budgétaire considérable, en se gardant de se prononcer sur la possibilité qu'il dépasse les 1000 G$ US.

Un porte-parole de la Maison-Blanche, Tony Fratto, a par ailleurs indiqué que le gouvernement sortant ne présenterait pas un deuxième plan de relance économique dans les 29 jours qui lui restaient, ne faisant là que confirmer ce qui paraissait entendu.

«La taille du déficit budgétaire, quel que soit le chiffre... je ne suis pas en mesure de prédire si ce sera mille milliards ou moins que ça. (Le déficit) va être grand. Et ce sera un chiffre très important», a dit M. Fratto devant la presse.

Il était interrogé sur les propos tenus la veille par le futur vice-président Joseph Biden selon lesquels Barack Obama et son équipe hériteraient le 20 janvier d'un déficit de plus de mille G$ US, le plus considérable dans l'histoire du pays.

Un tel déficit est difficile à défendre pour une administration Bush dont l'électorat fait de la rigueur budgétaire une vertu cardinale et qui se proposait en 2007 de ramener le budget à l'équilibre d'ici à 2012.

M. Fratto a expliqué l'inflation du déficit par la récession et la baisse des recettes de l'État d'une part, par les dépenses consenties pour contrer la crise et un plan de 700 G$ US pour relancer le système financier grippé d'autre part.

Il a souligné qu'il s'agissait de dépenses «à court terme», qui constituaient en fait selon lui des investissements dans les institutions financières et qu'à terme, l'argent devait être remboursé au contribuable.