La Banque Royale (T.RY) n'est pas prête à parler de récession pour le Québec mais selon ses plus récentes prévisions, l'économie ne croîtra pas en 2009.

La Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]] n'est pas prête à parler de récession pour le Québec mais selon ses plus récentes prévisions, l'économie ne croîtra pas en 2009.

Selon un rapport publié ce matin par ses services économiques, RBC juge que le produit intérieur brut réel du Québec connaîtra une variation de 0% en 2009, après une hausse de 0,6% cette année.

RBC table sur une hausse de 2,3% pour l'année suivante.

Comparativement, RBC publie les chiffres suivants pour la moyenne canadienne:

- 0,6% de croissance en 2008;

- Stagnation du PIB en 2009;

- Croissance de 2,7% en 2010.

La banque cite l'effet corrosif de la crise financière sur la confiance des consommateurs et des entreprises pour soutenir ses chiffres. Elle ajoute que le ralentissement aux États-Unis et en Ontario n'aident pas le Québec à faire gonfler la taille de son économie.

«Si l'on considère la vitesse à laquelle la récession s'est propagée en Amérique du Nord, l'économie du Québec résiste étonnamment bien à la tempête jusqu'à maintenant», affirme Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef de RBC.

«À l'approche de la fin de l'année, dit-il, l'économie provinciale semble encore avoir du vent dans les voiles puisque les dépenses de consommation et la construction non résidentielle croissent, l'activité manufacturière a repris de la vigueur, la construction résidentielle reste stable et l'emploi tient bon dans l'ensemble.»

RBC prédit que le taux de chômage se soldera à 7,3% en 2008. La force de l'économie intérieure fait contrepoids au commerce moins florissant avec les partenaires habituels.

Pour 2009, le scénario de la banque inclut un taux de chômage de 8,1%, ce qui ferait ralentir la consommation et l'activité en immobilier résidentiel. Par contre, l'investissement dans les infrastructures, notamment chez Hydro-Québec, fait partie des facteurs positifs.

Comment peut-on prévoir le retour de la croissance en 2010 ? RBC estime que l'incertitude actuelle se dissipera et que les consommateurs ainsi que les entreprises se remettront à dépenser.

Bref, malgré la gravité de la crise, la Banque Royale prédit un retour à la normale et non une longue période de déclin.