Le câblodistributeur Cogeco, qui a décidé de ne pas se doter d'un réseau cellulaire, n'exclut pas de revendre les services de téléphonie sans fil d'autres fournisseurs.

Le câblodistributeur Cogeco, qui a décidé de ne pas se doter d'un réseau cellulaire, n'exclut pas de revendre les services de téléphonie sans fil d'autres fournisseurs.

Actuellement, Vidéotron le fait avec comme le fait actuellement Vidéotron avec les produits de Rogers.

Lors d'une rencontre avec la presse à l'occasion de l'assemblée annuelle de la société mère du câblodistributeur, Cogeco, le président et chef de la direction, Louis Audet, a dit qu'il ne regrettait pas d'avoir passé son tour lors de la récente vente de fréquences cellulaires de nouvelle génération organisée par Ottawa.

Cogeco n'avait pas le goût d'accumuler des pertes pendant plusieurs années le temps d'ériger un réseau, a rappelé M. Audet, en s'abstenant toutefois de critiquer la décision de ses pairs, Vidéotron notamment, de se lancer dans ce secteur.

Si Cogeco devait s'apercevoir qu'une présence dans la téléphonie sans fil est essentielle au XXIe siècle, l'entreprise montréalaise n'aurait qu'à conclure un accord de revente avec les opérateurs actuels que sont Rogers, Bell Canada ou Telus, ou encore avec les joueurs émergents que seront Vidéotron, Dave et Globalive-Orascom, a expliqué le dirigeant.

Louis Audet ne croit pas, par ailleurs, que l'échec de la transaction visant la fermeture du capital de Bell Canada fasse de ce dernier un concurrent plus féroce pour Cogeco. Si le rachat s'était concrétisé, Bell aurait certes été «handicapé» par sa très lourde dette, ce qui aurait pu favoriser Cogeco et les autres, a-t-il convenu.

Or, M. Audet estime que dans le contexte actuel, Bell voudra accroître sa rentabilité pour satisfaire ses actionnaires, frustrés de l'échec du rachat à 42,75 $ l'action. Pour y parvenir, le géant des télécoms devra «construire le marché», et non le «détruire» (avec des guerres de prix) ce qui, selon lui, aidera Cogeco et les autres concurrents de Bell.