Hydro-Québec a choisi la firme allemande Voith Siemens pour fabriquer les trois turbines de la centrale Eastmain-1A, la pièce maîtresse de son projet de 4 milliards de dollars actuellement en construction.

Hydro-Québec a choisi la firme allemande Voith Siemens pour fabriquer les trois turbines de la centrale Eastmain-1A, la pièce maîtresse de son projet de 4 milliards de dollars actuellement en construction.

Le contrat de 140 M$ a été accordé à la suite d'un appel d'offres sur invitation auquel deux fabricants, Alsthom et Voith Siemens, avaient été conviés.

GE, qui a fabriqué les turbines de la Baie-James et de Churchill Falls, n'avait pas été invité à cet appel d'offres.

Le fait que le fabricant n'ait pas été invité n'a rien à voir avec les problèmes récurrents qu'a connus la centrale de Sainte-Marguerite, sur la Côte-Nord, dont les turbines avaient été fabriquées par GE et qui ont mis des années à fonctionner normalement.

Selon Hydro-Québec, GE avait fait savoir peu avant le lancement de l'appel d'offres que sa division hydroélectrique pourrait être vendue. «Nous avons jugé plus prudent de ne pas l'inviter à participer», a expliqué le porte-parole, Flavie Côté.

GE n'a pas vendu sa division hydroélectrique mais a réduit radicalement ses activités. L'entreprise a annoncé l'automne dernier la fermeture de son usine de Lachine, à peu près au moment où Voith Siemens décrochait le contrat d'Hydro-Québec.

Quelque 450 travailleurs perdent leur emploi à l'usine de GE à Lachine, vieille de 89 ans. Ces travailleurs ont participé, en plus de la Baie-James, au mégaprojet des Trois-Gorges, en Chine.

Voith Siemens n'a pas d'usine au Québec, mais elle en a une à Mississauga, en Ontario. L'usine ontarienne ne sera que très peu mise à contribution pour le contrat de la centrale Eastmain1-A, a fait savoir son président et chef de la direction pour le Canada, Denys Turcotte.

Les composantes des trois turbines seront fabriquées au Brésil, où Voith Siemens a une importante usine, et ailleurs dans le monde, a fait savoir M. Turcotte.

«Les composantes nous arrivent d'un peu partout et sont assemblées sur place», a-t-il précisé. Selon lui, les travaux d'ingénierie seront réalisés au Québec et le contrat aura jusqu'à 70% de contenu québécois.

Voith Siemens a ouvert un bureau à Brossard récemment.