La cartonnerie de Smurfit-Stone à Matane est sauvée. La compagnie américaine a accepté hier le plan de rationalisation proposé par les cadres et les employés de l'usine qui comportait une baisse des dépenses de plus de M$ et l'abolition de 20 postes sur les 135 que compte l'usine.

La cartonnerie de Smurfit-Stone à Matane est sauvée. La compagnie américaine a accepté hier le plan de rationalisation proposé par les cadres et les employés de l'usine qui comportait une baisse des dépenses de plus de M$ et l'abolition de 20 postes sur les 135 que compte l'usine.

Dans son plan de restructuration de son réseau de fabrication de carton-caisse, Smurfit-Stone fermera deux usines aux États-Unis, une à Carthage, en Indiana, et à l'autre à Los Angeles, et relancera une machine d'une capacité de 170 000 tonnes à son usine de Jacksonville, en Floride.

«Nous nous devons de souligner les efforts consentis par tous les employés de l'usine de Matane qui comprennent bien les réalités de marché et celles de la compagnie qui est en pleine restructuration depuis 2005», a déclaré jeudi, au Soleil, Mylène Labrie, porte-parole de Smurfit-Stone, qui a dû fermer 19 de ses installations au cours des dernières années.

Dans un communiqué conjoint publié lundi, Pascal Bérubé, député de Matane, Linda Cormier, mairesse de Matane, ainsi que Jérôme Landry et Bertrand Bernier, présidents de la SADC et du CLD de Matane, avaient salué le travail de la direction de l'usine à Matane et de son syndicat qui avaient mis de l'avant cette série de mesures afin de rendre l'usine plus compétitive.

«Tout le mérite revient à la bonne relation entre la direction de l'usine et les syndiqués. Ils ont réussi quelque chose d'exceptionnel dans le domaine industriel. La Smurfit-Stone est le coeur industriel de la ville de Matane. On va suivre le dossier de près pour que cette usine soit encore là longtemps», a exprimé Pascal Bérubé, député de Matane, à la sortie du caucus de son parti.

Mises à la retraite

Le plan de rationalisation proposait aussi une réorganisation du travail et une plus grande flexibilité dans cette usine qui représente une feuille salariale annuelle de 7 millions $ par année pour l'économie matanaise. Dix-huit des 20 employés seront mis à la retraite.

Smurfit-Stone s'approvisionne en bois dans la région pour une somme de 20 millions $.

Le sauvetage de l'usine matanaise survient plus d'un an et demi après la fermeture, en août 2005, des usines de Smurfit- Stone à New Richmond, en Gaspésie, et à Bathurst, au Nouveau-Brunswick.

L'usine matanaise produit annuellement 150 000 tonnes métriques de carton composé de 60 % de matières recyclables et 40 % de copeaux. Smurfit-Stone Stone, qui fabrique du carton à canneler utilisé dans la fabrication de boîtes et de cartonnages ondulés, exploite environ 180 installations, situées principalement aux États-Unis, au Canada et au Mexique, et compte quelque 24 500 employés dans le monde.

La compagnie a annoncé hier des ventes qui se sont chiffrées à 1,8 milliard $, en hausse de 5 % au premier trimestre 2007 par rapport à la même période en 2006 mais une perte à l'exploitation au premier trimestre 2007 de 55 millions $ (0,21 $ par action ordinaire).