La croissance américaine est tombée au premier trimestre à son plus bas niveau en quatre ans, ralentissant à 1,3% seulement contre 2,5% au trimestre précédent (en rythme annuel), a indiqué vendredi le département du Commerce.

La croissance américaine est tombée au premier trimestre à son plus bas niveau en quatre ans, ralentissant à 1,3% seulement contre 2,5% au trimestre précédent (en rythme annuel), a indiqué vendredi le département du Commerce.

C'est une déception pour les analystes qui tablaient sur une hausse de 1,8% du Produit intérieur brut (PIB).

Il faut remonter au premier trimestre 2003, marqué par le début de la guerre en Irak, pour trouver une croissance moins forte.

Cette fois, la faiblesse s'explique notamment par la crise persistante de l'immobilier résidentiel et la détérioration de la balance commerciale.

Les exportations ont baissé de 1,2% au premier trimestre alors que les importations augmentaient de 2,3%.

L'investissement résidentiel a pour sa part accusé son sixième trimestre consécutif de baisse, avec un recul de 17% (après -19,8% au trimestre précédent).

La crise de l'immobilier est l'une des grandes inconnues planant sur l'expansion américaine. Le risque est que la consommation, pilier de la croissance, ne se mettre à vaciller si les difficultés immobilières contaminaient le pouvoir d'achat des ménages.

Mais au premier trimestre les dépenses de consommation ont continué d'assurer leur rôle de locomotive, avec une hausse de 3,8% (après +4,2% au trimestre précédent). Le ralentissement vient d'une décélération des achats de produits non durables (comme l'alimentation).

Les entreprises de leur côté se sont remises à investir (+2% après -3,1%), à la fois dans les infrastructures et les équipements et logiciels.

Autre raison du ralentissement de la croissance, les dépenses publiques ont baissé de 3% au premier trimestre, en raison d'un fort recul de la défense.

Du côté de l'inflation, le rapport envoie aussi des signaux inquiétants.

L'indice des prix lié aux dépenses de consommation (PCE) est reparti à la hausse à +3,4% (après un recul de 1% au trimestre précédent), et celui mesuré hors alimentation et énergie, qui est le plus suivi par la banque centrale, a augmenté de 2,2% (après +1,8%).