L'enseigne André Lalonde Sports, qui ne réunit plus que trois points de vente, pourrait disparaître, être modifiée... ou rester telle quelle.

L'enseigne André Lalonde Sports, qui ne réunit plus que trois points de vente, pourrait disparaître, être modifiée... ou rester telle quelle.

«Ce n'est pas défini encore ce qu'on va faire avec la bannière», explique le nouveau président de Sports Excellence Corporation (SEC), Roch Nadeau.

Centrale d'achat pour trois chaînes de magasins d'articles de sport (Sports Excellence, Propac et André Lalonde Sports), mais aussi franchiseur dans le passé, l'entreprise s'est placée en septembre sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers.

Elle compte exactement 483 créanciers, auxquels elle devait, en date du mois d'août, un peu plus de 23,5 millions de dollars.

Or, pour ce qui est de André Lalonde Sports, un autre point de vente de la chaîne, celui du boulevard Taschereau, à Brossard, qui appartient à la famille Dufresne, s'apprête à fermer ses portes.

Pour l'instant, on y tient un solde de fermeture, avec des réductions jouant entre 40 et 70 %... comme on a pu le constater dans une publicité récente parue dans La Presse.

«C'est une fin de bail, le bail prend fin le 31 mars», explique Louis Dufresne, directeur du magasin André Lalonde Sports, de Trois-Rivières, également propriété de la même famille. Lequel reste toutefois ouvert et continuera à être exploité sous la raison sociale André Lalonde Sports.

Mais pourquoi fermer le magasin de Brossard, ouvert depuis déjà 10 ans? Pourquoi ne pas renouveler le bail ?

C'est que la chaîne va «so and so», répond Louis Dufresne, venu prêter main-forte à son frère Martin Dufresne, directeur du magasin de Brossard, à l'occasion du solde de fermeture. Et la chaîne risque même de disparaître, ajoute-t-il en substance.

Il y a aussi la disparition prochaine de trois autres magasins André Lalonde Sports, lesquels appartiennent en propre à SEC (ceux de Laval, Saint-Léonard et Québec), et le fait que le point de vente de Brossard aurait donc, selon lui, des difficultés à survivre isolé dans une agglomération telle que celle de Montréal.

«Il fallait toujours s'entendre avec SEC et ses magasins», note encore Louis Dufresne au sujet, entre autres, des promotions. Ce qui, poursuit-il, pouvait occasionner des frictions.

À Trois-Rivières, au contraire, le point de vente peut mener les choses à sa manière, sans contrainte, dit-il. Les deux autres points de vente qui continuent à afficher l'enseigne André Lalonde Sports sont celui de Repentigny, propriété depuis environ deux ans de Jean Chesnay, et celui de Joliette, qui appartient à la famille Labine et qui arbore également l'enseigne Sports Excellence.

«À Joliette, c'est un combo, ils vendent des skis sous la bannière André Lalonde Sports et d'autres articles sous celle de Sports Excellence», souligne Roch Nadeau.

Sports Excellence, connu précédemment sous le nom de Marchands Unis, a son siège social à Québec et emploie un peu plus d'une vingtaine de personnes.

Selon son président, en poste depuis fin décembre, l'entreprise renonce à ses activités passées de franchiseur, mais entend demeurer une centrale d'achat.