Sans vouloir se prononcer sur les rumeurs d'une fusion entre les Bourses de Montréal et de Toronto, la ministre des Finances du Québec, Monique Jérôme-Forget, reconnaît qu'il existe une «complémentarité» entre les deux places boursières.

Sans vouloir se prononcer sur les rumeurs d'une fusion entre les Bourses de Montréal et de Toronto, la ministre des Finances du Québec, Monique Jérôme-Forget, reconnaît qu'il existe une «complémentarité» entre les deux places boursières.

«Il est beaucoup trop tôt pour prendre position sur une fusion. Il y a des rumeurs à tous les mois donc je ne me prononcerai pas, mais je constate qu'il y a certainement de la complémentarité entre les services offerts par les deux Bourses», a-t-elle indiqué.

La ministre refuse de dire si Québec exigerait des garanties advenant un mariage TSX-Bourse de Montréal. Elle rappelle cependant que les Bourse de Montréal et de Toronto sont aujourd'hui des entreprises entièrement privées.

«Le Bourse de Montréal est une entreprise florissante gérée par une direction d'une grande intégrité, et je suis certaine qu'elle n'a pas l'intention de brader les produits remarquables qu'elle a développés depuis dix ans», a-t-elle dit.

«Ce que le gouvernement doit faire, c'est s'assurer que la Bourse de Montréal rayonne le plus possible», a-t-elle ajouté.

Pas d'échange AMF-Bourse du carbone

Au sujet de rumeurs évoquées par François Legault selon lesquelles Jean Charest jonglerait avec l'idée de céder l'autorité des marchés financiers provinciale à une instance pancanadienne, en retour d'une Bourse du carbone pour le Québec, la ministre a été catégorique : il n'en est pas question.

Monique Jérôme-Forget doit même bientôt aller vanter à Toronto le système de passeports instauré pour pallier l'absence de gendarme boursier unique au pays.

Plus tôt vendredi, le porte-parole du Parti québécois en matière économique a réagi à un article du Globe and Mail évoquant une fusion prochaine des Bourses de Montréal et de Toronto en réclamant une intervention rapide et personnelle du premier ministre Charest pour s'y opposer.

La Bourse de Montréal dispose de l'exclusivité de la vente de produits dérivés au Canada jusqu'en 2009, un privilège obtenu après avoir cédé le marché des actions traditionnel à la Bourse de Toronto il y a dix ans.

Toronto a cependant signifié son intention d'entrer sur le marché des produits dérivés après cette date.

Vendredi, le Globe and Mail révélait qu'une dizaine d'importants actionnaires institutionnels des États-Unis et du Canada se mobilisaient afin que la fusion des Bourses de Toronto et de Montréal se matérialise.

L'un d'eux est le courtier torontois Tom Caldwell, qui s'est récemment porté acquéreur de parts des deux entreprises, TSX Group Inc. et Bourse de Montréal Inc. L'homme d'affaires refuse d'identifier d'autres militants de la fusion.

En entrevue avec LaPresseAffaires.com, le directeur des communications de la Bourse de Montréal, Jean-Charles Robillard, a reconnu que c'était un débat qu'il fallait faire.